Le conseil économique et social de la Ligue arabe se réunira, les 16 et 17 mars à Alger, pour débattre les dossiers à soumettre au sommet arabe prévu les 22 et 23 mars 2005 en Algérie. Principalement celui se rapportant à la stratégie de développement industriel arabe pour les dix prochaines années. Selon le docteur Talaat Bendhafer, directeur général de l'Organisation arabe pour le développement industriel et minier (OADIM), cité jeudi dernier par l'APS, cette stratégie ambitionne de porter le taux d'accroissement de la production industrielle à 9% dans les pays arabes, ainsi qu'une participation de 25% dans le produit intérieur brut (PIB) de ces pays. Les objectifs de cette démarche, ajoutera ce responsable, devront également accroître les échanges de produits industriels entre pays arabes et élever le niveau de ces échanges jusqu'à une proportion de 20% dans les échanges commerciaux globaux, à court terme, et entre 50 à 60% à moyen et long termes. Toujours dans la perspective de ce sommet arabe, Amar Saâdani, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), a achevé, avant-hier, une tournée qui l'a conduit au Liban et en Jordanie. De même que Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, a remis mercredi une invitation officielle au président syrien, Bechar El Assad. Au sujet des réformes de la Ligue arabe, les discussions qu'a eues Saâdani avec les responsables des deux pays ont permis, selon l'APS, « d'expliquer le document de travail proposé par l'Algérie et les dimensions y afférentes ». Notamment en ce qui concerne le point relatif au Parlement arabe, « qui a été de tout temps un projet des députés arabes au regard de son importance et de son apport à la Ligue arabe et aux institutions internationales », précisera le président de l'APN. Un projet, ajoutera-t-il, qui contribuera particulièrement à l'explication des questions relatives à la consécration de la politique du dialogue et de démocratie, l'action de la société civile, la condition de la femme ainsi que la dynamisation des institutions des pays arabes. En relation avec ces préoccupations, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, s'est félicité, lundi dernier, de la signature par sept Etats arabes de la charte arabe des droits de l'homme, récemment actualisée. Cité par l'APS, Amr Moussa indiquera, à se sujet, que « la situation prévalant dans le monde arabe en appelle à un ancrage des droits de l'homme en faveur de la consolidation de la paix et de la stabilité et la lutte contre l'extrémisme, le fanatisme et le terrorisme ».