Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au dernier trimestre de l'année 2008 quand Saïd Semina et Amar Chakour, tous deux originaires de Oued Souf, se sont déplacés vers la Libye pour négocier la vente de 5 quintaux de kif en provenance de Maghnia. La bande des Libyens qui devait recevoir cette quantité, a décidé de garder Semina en otage et remettre un montant équivalent à 65 millions de dinars à Chakour, qui aura à assurer la livraison du kif. Ce dernier s'est vu aussi munir d'une puce Thuraya pour contacter les trafiquants et les informer de l'acheminement de la marchandise. Une fois de retour en Algérie, Chakour qui a gardé chez lui le montant reçu, était injoignable durant 38 jours. C'est pour avoir de ses nouvelles que les Libyens ont décidé de libérer Semina pour le chercher. Ce dernier, apprenant que son complice lui a fait un mauvais coup, décidera de le dénoncer aux services de la gendarmerie de Ouargla. Après une enquête qui a duré plusieurs mois, les gendarmes réussiront à démanteler un réseau de trafic et de commercialisation de la drogue composé essentiellement d'éléments originaires de Oued Souf, avec la complicité de bandes organisées activant entre Maghnia, Biskra et Ouargla. Dans la même affaire, dix ans de prison ferme ont été également prononcés à l'encontre de Mohamed Lamrani, Abderahmane Touidjine et Rabah Madjour pour faux et usage de faux documents officiels.