Avec le départ des vacances, c'est les tracasseries, pas seulement dans les bus mais dans les gares ou ce qui en tient lieu aussi. Au Caroubier, à la gare des Invalides, gérée par la SOGRAL, c'est le même spectacle qui s'offre aux voyageurs : manque de commodités. « On ne sait où aller, des centaines de personnes s'entassent là, à l'entrée, dans l'indifférence, aucun n'y prête attention. Il suffit de venir un jeudi pour voir ce spectacle désolant de gens presque égarés allongés sur les quais des chauffeurs de taxi. La direction de la SOGRAL, qui a pris en charge une partie de la structure, doit mettre davantage de commodités, la gare s'apparenterait sans cela, à un hangar dégarni », se désole Zohir, allongé sur le trottoir à l'entrée de la structure qui reçoit plusieurs centaines de voyageurs, chacun choisissant dans la cohue sa destination ou happé à sa descente des bus de Tafourah par des « rabatteurs » qui les conduisent manu militari vers les guichets. « C'est à peine si tu n'est pas agressé, d'ailleurs un voyageur a failli s'en prendre à l'un des receveurs ameutés », ajoute Zohir qui rallie les Issers à Boumerdès. « Pour espérer partir, il faut se plier en quatre puisque les receveurs de Tizi n'acceptent que des voyageurs qui restent debout », se désole-t-il. En plus du manque d'infrastructures, le comportement de quelques agents est vivement dénoncé. « J'ai été confronté à une situation malheureuse. Un chauffeur n'a pas voulu me laisser monter dans le bus de Tizi-Ouzou après m'avoir vu prendre un autre bus que j'ai trouvé plein. Les chefs de quais n'ont rien trouvé à redire, personne parmi eux n'a voulu prendre la chose en main. Même réaction des policiers de la gare. Des conciliabules avec le chauffeur et le receveur qu'un agent a fait venir, rien n'est sorti puisque les mis en cause ont été libérés et le policier est resté là sans trop réagir », soutient Mourad qui affirme qu'aucun procès-verbal n'a été consigné à leur encontre. Non loin de là, à la station de taxi interwilayas c'est tout aussi la désolation. Les chauffeurs de taxi affirment pourtant qu'un mieux a été constaté au niveau de la station ouverte il y a à peine quelques mois. « Une autre buvette devrait ouvrir ces jours-ci, nous avons reçu les assurances des gestionnaires que des commodités seront installées dans la station », assure un membre de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNACT), qui a mené la fronde pour éviter, sans résultat, que la station ne soit délocalisée. Autre son de cloche des voyageurs de Brossette, nombreux à se trouver dans cette station ouverte aux quatre vents. Ils ne trouvent, assurent-ils que quelques abribus. « Avec l'été c'est la souffrance, la chaleur et le froid, c'est pareil. Pour aller à El Eulma, je dois venir tôt et là je ne trouve rien, tout juste l'unique buvette qui est tout le temps prise d'assaut », relève Khaled qui part dans cette daïra de Sétif tous les 15 jours. Insécurité ? L'endroit a été sécurisé par la présence d'un poste de police. Brossette connaît pourtant des actes d'agression récurrents, surtout sur la rue piétonnière qui fait la jonction avec la rue Tripoli à Hussein Dey. « Quand il y a du travail, il y a moins de problèmes. Des taxieurs des daïras ont été transférés vers la station d'El Harrach. Ici il en reste quelques-uns, mais ils ne gênent personne. Ils sont de Bou Saâda, d'El Khemis, de Mila ou encore de Ferdjioua. Une mue s'est opérée dans cette station qui ouvre à 5h pour ne fermer qu'à minuit passé », assure Aziouez. La wilaya devait récupérer l'espace situé non loin de la pompe à essence. « Le ministère des Transports et le wali se sont impliqués, c'est un bien de la société Naftal, à laquelle la tutelle a proposé une autre parcelle. 300 personnes travaillent en permanence ici. »