Il y a quelques jours, la ville d'El Milia a brutalement sombré dans la saleté. Les ordures ne cessent de s'accumuler à l'intérieur comme à la périphérie du centre urbain de cette agglomération. Les déchets ménagers, non ramassés, s'entassant dans des bacs, ou en débordant, sont devenus un phénomène courant qui ne plus émouvoir ni les citoyens ni les responsables chargés de l'hygiène de la ville. Cette dernière est livrée aux rats et aux moustiques. Elle croule sous les sacs d'ordures polluants qui empoisonnent la vie des habitants. Le refus de la population de la localité de Mechat de laisser les camions de la commune décharger les ordures ramassées dans la ville, au dépotoir sauvage de Asserdoune, au motif que celui-ci est une source de pollution des lieux, n'a fait qu'aggraver la situation. Selon une déclaration du P/APC à la radio Jijel FM, 7 tonnes d'ordures sont quotidiennement rejetées. Un responsable local a admis qu'il y a une crise dans ce sens, tout en assurant que la situation était maîtrisable. D'après lui, le problème sera bientôt résolu à la faveur de l'achèvement du centre d'enfouissement technique (CET), en cours de réalisation au sud-est de la ville. Cette défaillance en matière d'hygiène s'est également répercutée sur l'unique marché de fruits et légumes, situé près de la cité Boulatika, qui s'est transformé en dépotoir. Poisson, volaille égorgée et déplumée sur les lieux mêmes, fruits et légumes, tout s'entremêle dans cet endroit répugnant et boueux où l'hygiène semble être le dernier souci des marchands et des clients, en l'absence des services concernés. Les odeurs nauséabondes et insupportables, indignes d'un marché d'où s'approvisionne toute une ville, devraient inciter les services d'hygiène à assainir l'endroit.