Depuis l'émergence de la crise des déchets ménagers, en début d'année, 600 t ont été déversées sur les rives de l'Oued El Kébir. Le mot est lâché. Les autorités communales de la ville d'El Milia ont fini par admettre que le dépotoir de la zone de Bellara pollue la nappe phréatique et porte un grave préjudice à la santé publique. Depuis l'émergence de la crise de la poubelle, au début de l'année, 600 t d'ordures ont été déposées sur les rives de l'Oued El Kébir, près du site de Bellara, indiquent des responsables de l'APC. La nappe phréatique d'El Milia, dont dépend l'alimentation de la ville en eau potable, est l'une des plus grandes nappes alluviales en Algérie. Toute pollution de cette réserve serait une atteinte, non seulement à l'environnement, mais à la santé publique, a-t-on insisté. Les mêmes sources ont averti que si cette nappe, d'où sont alimentés tous les forages des environs, est polluée, il ne sera plus possible de la décontaminer, même si on arrive à la débarrasser des ordures. Le plus grave danger pèse sur Tabriht, Lemridja et Tanefdour, des cités et groupements d'habitations situés en aval de cette nappe. Le P/APC a avoué son incapacité à trouver une solution au problème des immondices non ramassés ou rejetés à la décharge de Bellara, faute, a-t-il indiqué, d'une collaboration entre les parties concernées que sont le mouvement associatif, l'ensemble des citoyens de la ville et la direction de l'environnement. «Chacun doit prendre ses responsabilités», a-t-il martelé, lors d'une réunion avec des associations de quartier et des jeunes représentant le mouvement associatif. Rappelons que le problème des déchets ménagers dure depuis que les habitants de Mechat et Tanefdour avaient catégoriquement refusé l'utilisation de la décharge de Asseroune. «On n'en pouvait plus», ont affirmé certains d'entre eux, précisant avoir supporté pendant plus de vingt ans les effets polluants de cette décharge, qu'ils ont juré ne plus tolérer sur le territoire de leur localité. La direction de l'environnement clame de son côté que cette décharge est une solution de rechange momentanée en attendant la mise en service du centre d'enfouissement technique (CET), en cours de réalisation. Entre-temps, les responsables locaux peinent à trouver un endroit qui ferait l'unanimité pour se débarrasser des 51t d'ordures produites quotidiennement par la ville. Certains ont tout bonnement appelé à l'escorte des camions de la voirie pour déposer les ordures à la décharge de Asserdoune. Faute d'une solution médiane, la crise persiste.