Les visiteurs de l'hôpital civil de Mecheria (Naâma), le nom retenu de la période coloniale, qui comptait six mille habitants, actuellement plus de cent mille, fonctionne toujours avec les moyens du bord puisque rien n'est changé sauf le nom de la bâtisse, malgré l'effort fourni par l'Etat dans le côté matériel, mais le côté personnel reste toujours insuffisant, déclarent plusieurs personnes au sein de l'établissement, qui ont requis l'anonymat. « Allez voir le service des urgences de l'hôpital de Mecheria qui accueille, depuis des années, les malades venant des douze communes de la wilaya de Naâma, ainsi que les trois autres wilayas d'El Bayadh, Airicha (Tlemcen) et le sud de Sidi Bel Abbès. A cause de la négligence et du manque de sérieux, le malade n'a pas trouvé où faire ses besoins ». Cette situation, disent nos interlocuteurs, « oblige le corps paramédical à faire de son mieux, puisque c'est le seul secours pour un grand nombre d'habitants de la région et même de la wilaya qui connaît en été une augmentation des cas d'intoxications et d'empoisonnements scorpionniques et ne dispose pas d'un médecin en réanimation et les malades sont contraints de recourir aux services des médecins privés ou se diriger vers les wilayas du Nord pour éviter une aggravation de leurs cas ». Signalons que cette structure hospitalière disposait, il y a quelques mois, d'un nombre raisonnable de praticiens et de spécialistes qui se distinguaient par le sérieux dans leur travail. Hélas, ils ont quitté l'établissement, notamment en gynécologie et cardiologie... il appartient au premier responsable du service santé de rénover l'équipement et de renforcer le corps paramédical.