«Je ne considère pas la situation dans le sud de la Méditerranée comme représentant directement un danger pour l'OTAN ou pour ses membres», a-t-il observé à propos du vent de fronde en Egypte et Tunisie. Toutefois, «l'évolution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord peut avoir un impact sur le processus de paix au Moyen-Orient et l'instabilité dans la région aussi avoir, sur le plus long terme, un impact négatif sur l'économie de cette région, entraînant de l'immigration illégale, en Europe» entre autres, a-t-il estimé. «L'OTAN n'a aucune intention de s'ingérer dans les événements en Egypte» mais «au sein de l'Alliance, nous pouvons discuter de tous les sujets qui intéresseraient l'un ou l'autre allié, y compris de l'Egypte et de l'Afrique du Nord», a noté M. Rasmussen. «D'autant que les pays concernés sont nos partenaires dans le cadre du Dialogue méditerranéen», a-t-il rappelé. Six pays arabes participent à ce dialogue institutionnel avec l'OTAN, à savoir l'Egypte, la Jordanie, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie ainsi qu'Israël. Aussi, a souligné M. Rasmussen, «est-il assez naturel que nous suivions avec grand intérêt la situation en Egypte et dans d'autres pays». Le secrétaire général de l'OTAN a indiqué que les ambassadeurs des 28 pays membres constituant le Conseil de l'Atlantique-Nord se rendraient avec lui au Qatar du 14 au 16 février pour une réunion avec les pays du Golfe et a dit «supposer que nos partenaires trouveront intéressant d'échanger les points de vue sur la situation» régionale. En résumé, a-t-il souligné, «permettez-moi de vous rappeler que l'OTAN ne prend aucune part active dans le processus de paix ou la tournure des événements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», mais que des discussions en son sein ne sont pas exclues «sur tel ou tel sujet» qu'un des alliés serait susceptible de soulever.