«L'instabilité dans le Monde arabe ne constitue pas une menace militaire pour l'Otan, mais pourrait provoquer un regain de l'immigration illégale en Europe», a estimé, lundi, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. «Je ne considère pas la situation dans le sud de la Méditerranée comme représentant directement un danger pour l'Otan ou pour ses membres», a-t-il déclaré à la presse, à propos du vent de fronde en Egypte et en Tunisie. Toutefois, «l'évolution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord peut avoir un impact sur le processus de paix au Moyen-Orient, et l'instabilité dans la région aussi peut avoir, sur le plus long terme, un impact négatif sur l'économie de cette région, entraînant de l'immigration illégale en Europe», a-t-il encore estimé, avant de souligner que l'Otan n'a aucune intention de s'ingérer dans les événements en Egypte, mais «au sein de l'Alliance, nous pouvons discuter de tous les sujets qui intéresseraient l'un ou l'autre allié, y compris de l'Egypte et de l'Afrique du Nord». Et de poursuivre, que «les pays concernés sont nos partenaires dans le cadre du Dialogue méditerranéen.» A ce sujet, il a rappelé que six pays arabes participent à ce dialogue institutionnel avec l'Otan - Egypte et Jordanie, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie - ainsi qu'Israël. Aussi, a souligné Anders Fogh Rasmussen, «est-il assez naturel que nous suivions avec grand intérêt la situation en Egypte et dans d'autres pays arabes».