Résumé des épisodes précédents : alors que tous les occupants de la plage ont été embarqués à la brigade de la gendarmerie de Sidi Krafess, le cube est toujours sur la plage. Seul. Comme un cube. 50° dans les locaux de la brigade, verte, comme le chef, de rage. Bon, on va pas passer le Ramadhan ici ! tonne-t-il à l'adresse de ses gendarmes, étonnés de la présence de tous ces estivants en maillot de bain dans la brigade. Les noms, les prénoms et les fonctions de tout le monde ! Soad et Widad sont inflexibles. Nous sommes des jeunes filles respectables, on ne donne pas nos noms à n'importe qui, lâche Soad. Encore moins notre fonction, renchérit Widad. Yu, le contremaître chinois, est tout aussi ferme : Je suis étranger et je construis des immeubles pour les Algériens. Vous n'avez pas le droit de me garder ici, je veux mon ambassade. Le père Bentob n'est pas non plus très souple : Je suis ouvrier chez Renault France. Je n'ai rien à voir avec votre histoire. Moi je monte des voitures, pas des cubes. Pendant que sa femme et ses 5 enfants acquiescent de la tête pour confirmer, le docteur Maoui Hnounou en a profité pour lancer une perfidie : Pendant ce temps, le GSPC... Hamoud Boualem, le vieux solitaire, est tout aussi ferme : Le problème, c'est le cube. Pas nous. Boubou, maître-nageur, y va aussi de son intransigeance : Je ne peux pas rester, j'ai des noyés à surveiller. Même Jalil, le jeune plagiste, s'en est mêlé : Je suis le concessionnaire de la plage, j'ai tous mes papiers et je dois m'occuper de mes parasols. Tchatchali, le gérant de l'infâme gargote de la plage, très peu connu pour son courage, a profité de l'ouverture : Chef, j'ai laissé une pizza dans le four... Le chef a regardé cet aréopage d'ingrats estivants en maillots impudiques qui n'ont aucun respect pour les problèmes de sécurité. Bon. Le chef a dégainé son arme. … à suivre.