Déjà inaccessible aux bourses moyennes depuis quelques mois avec un prix de 250 DA le kg, le poulet de chair devient un produit de luxe à l'approche du mois de Ramadhan. Il vient de frôler les 400 DA le kg, un prix qui dépasse tout entendement. On explique cette hausse vertigineuse par le fait que le marché local reste dominé par deux producteurs de volaille de la région qui exercent une mainmise totale sur la commercialisation de cet aliment. Cette domination, ajoute-t-on, est facilitée, selon un revendeur interrogé, par la rupture en été de la chaîne d'alimentation de fournisseurs du Nord qui approvisionnent d'habitude les marchés locaux en viande blanche. Avec la viande ovine et bovine, qui se raréfie ces derniers jours chez les bouchers et dont le prix dépasse les 800 DA le kg, les consommateurs, à une semaine du début du mois de Ramadhan, s'interrogent à juste titre sur l'efficacité des organes de régulation et de contrôle ainsi que sur l'absence des associations de défense du consommateur qui s'éclipsent en pareilles circonstances. Avec cette valse des prix instables mais toujours en hausse, le mois de carême en plein été s'annonce déjà à la fois très chaud et très éprouvant pour le salarié au revenu très bas.