Les protestataires réclament l'augmentation de leurs salaires, une prime de risque, une prime de fin de chantier et exigent l'application des engagements tenus par les responsables d'Özgün quant à l'amélioration de leurs conditions de travail. Cette action de protestation a été enclenchée au lendemain de la réunion de renouvellement de leur syndicat (UGTA), tenue dans le but d'élire «de nouveaux représentants qui puissent défendre nos revendications». Mais les travailleurs s'en sont sortis indignés, à cause des problèmes et des désaccords survenus lors de l'assemblée générale élective. Certains travailleurs précisent que la section syndicale, créée en novembre 2010, dans le but de défendre leurs droits, a été renouvelée sans vote, ajoutant que la grève a été sans le respect de la réglementation en vigueur. Interrogé, un cadre d'Özgün qualifie les revendications soulevées par les grévistes «d'injustes, d'autant plus quelles sont incluses dans la prime de nuisance», avant de rappeler les augmentations des salaires accordées en janvier dernier pour tous les ouvriers. Mais ces augmentations ont été jugées insuffisantes par les protestataires qui se plaignent de la charge de travail effectué jour et nuit à l'intérieur et à l'extérieur des deux tunnels. Rappelons que la réalisation de ces deux importants ouvrages ferroviaires, dont la longueur globale est de 2361 m, a été confiée à trois entreprises étrangères et au groupe ETRHB. Mais le projet a connu d'énormes retards et a été même bloqué à maintes reprises en raison des grèves cycliques et autres blocages dus au non-paiement des situations de travaux réalisés par le maître d'ouvrage, l'Anserif.