Les 250 employés de l'entreprise turque Özgün Construction, chargée de la réalisation des tunnels ferroviaires de Naciria et Tadmaït, sont en grève depuis lundi dernier. Les protestataires réclament l'amélioration de leurs conditions de travail et l'augmentation de la prime de nuisance. Cette action, qui risque de s'inscrire dans la durée, fait suite aux atermoiements dont font preuve les responsables de l'entreprise turque quant à la satisfaction des revendications citées ci-dessus. Les travailleurs dénoncent également «les pressions et les menaces exercées sur leurs représentants syndicaux et demandent la levée des poursuites judiciaires enclenchées à l'encontre de certains d'entre nous». Contacté, un responsable d'Özgün qualifie les doléances soulevées par les grévistes d'«illégitimes» et accuse le syndicat de n'avoir pas respecté la réglementation régissant les relations de travail. Selon lui, ce mouvement de grève a été mené en violation des lois en vigueur. L'entreprise turque aurait déjà déposé une plainte contre les membres du bureau du syndicat. Le jugement de ces derniers sera rendu dans les jours à venir par le tribunal de Bordj Menaïel. Il est à rappeler, par ailleurs, que plusieurs actions de protestation avaient été enclenchées par le passé par les travailleurs de ladite entreprise. Ce qui n'a pas été sans conséquence sur le rythme d'avancement des travaux des deux tunnels (2361 m) lancés dans le cadre du projet portant modernisation de la ligne ferroviaire Thénia-Oued Aïssi. Un projet qui a été confié au groupe ETRHB et à trois entreprises étrangères. Mais les travaux ont connu d'énormes retards dus aux grèves cycliques et autres blocages liés aux lenteurs enregistrées par le maître de l'ouvrage, Anserif, pour répondre aux doléances soulevées par les entreprises engagées.