Cherfa participe jeudi en Ouganda aux travaux du Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur le PDDAA    le groupe A3+ réitère son engagement en faveur de l'unité, l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie    Des partis politiques et des organisations nationales continuent de dénoncer les propos du président français contre l'Algérie    Attaf souligne le "caractère exemplaire" des relations qu'entretiennent l'Algérie et le Congo    Arkab examine avec l'ambassadeur de la République de Corée les moyens du renforcement de la coopération bilatérale    Poursuite de l'organisation des exercices de simulation pour les interventions en cas de catastrophes naturelles    APN : réunion de coordination en prévision d'un concours national des meilleures œuvres scolaires sur "l'Algérie et les causes justes"    Judo / Championnat national individuel seniors 2025 : la Coupole abritera la compétition du 16 au 18 janvier    Bechar : plus de 1.430 ouvrages d'arts prévus sur la voie ferrée Bechar-Tindouf-Gara Djebilet    Djanet : une trentaine d'artisans à l'exposition annuelle de la fête de Tassili N'Ajjer    La Ligue arabe condamne la publication par l'entité sioniste de cartes revendiquant des territoires arabes    Conférence à Alger sur la résistance populaire dans le Grand Sud algérien contre la colonisation française    Fédération algérienne de tennis: l'assemblée générale élective le 15 janvier 2025    Plus de 265.000 apprenants en classe d'alphabétisation durant l'année scolaire 2024-2025    Foot/ Coupe d'Algérie (16es de finale): le programme des matchs    2025 sera l'année de la poursuite de la marche en avant avec détermination pour relever les défis    Timimoun se prépare pour accueillir les festivités officielles de célébration du nouvel an amazigh    Sonatrach: vers le développement d'une véritable industrie d'engrais et de produits chimiques    Tazej plante 1,2 million d'arbres fruitiers    Alger rejette et condamne l'immixtion éhontée et inacceptable dans une affaire interne    Benchikha s'en est allé, les joueurs promettent de produire plus    Mondiaux d'athlétisme en salle : Djamel Sedjati premier sportif algérien qualifié    Un stratagème visant le démantèlement de l'Etat national algérien    Production prévisionnelle de plus de 550.000 qx de pommes de terre d'arrière-saison    La poignée de main de la honte de la diplomatie française    Accident de la route à Relizane Six blessés à Mazouna    Plus de 800 bouteilles de boissons alcoolisées saisies à Zemmoura    Lancement d'une caravane sanitaire au profit des femmes enceintes et des nourrissons    Le système de santé à Ghaza au centre des débats    Ils avaient prémédité le coup d'Etat    Les conditions pour que l'Algérie puisse combler le déficit en gaz de l'Europe horizon 2028/2030    Ouverture de la Semaine du ''costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien''    «Des écrivains néo-colonisés agissent comme des informateurs indigènes»    Des oeuvres majeures entrent dans le domaine public américain    Inter-régions : Le président du RCR soulève les préoccupations du club au wali    1.300 entre terroristes et complices mis hors d'état de nuire en cinq ans        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Le calendrier vaccinal doit évoluer»
Publié dans El Watan le 20 - 02 - 2011

-L'OMS recommande l'introduction du vaccin antipneumocoque dans les calendriers vaccinaux des enfants. Cette recommandation est-elle applicable en Algérie eu égard à sa situation épidémiologique ?
Vu la situation épidémiologique prévalant en Algérie, la vaccination contre le pneumocoque doit effectivement être intégrée rapidement dans le calendrier vaccinal des enfants, au même titre d'ailleurs que d'autres vaccins. Actuellement, la mortalité infantile en Algérie (le nombre de morts survenus durant la première année suivant la naissance par rapport à la population totale des nouveaux-nés ndlr) est de l'ordre de 23 pour 1000. Dans les pays européens, ce taux est de 5 pour 1000. Cela veut dire que nous avons encore des progrès à accomplir. La question est, dès lors, de savoir où est-ce que l'on peut intervenir pour améliorer la couverture immunitaire ? Il y a deux groupes de maladies sur lesquelles on peut gagner des points : la diarrhée de l'enfant, où nous avons un programme qui a donné des résultats, puisque nous avons actuellement très peu d'enfants qui meurent actuellement des suites de diarrhées. Par contre, les infections respiratoires et les méningites tuent encore beaucoup d'enfants. Aussi bien pour les infections respiratoires que pour les méningites, il y a deux germes qui interviennent: l'Haemophilus influenzae et le pneumocoque. Pour l'Haemophilus influenzae, nous avons introduit la vaccination en 2007. Il reste ainsi le vaccin contre le pneumocoque qui est l'un des candidats potentiels qui devraient être introduits dans le calendrier vaccinal.
-Vu la situation épidémiologique prévalant en Algérie, doit-on modifier le calendrier vaccinal des enfants ? Si oui, quels changements préconisez-vous ?
Jusqu'à présent, nous avons introduit le BCG, (permettant de lutter contre la tuberculose) et les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite. Cela a permis de faire reculer ces maladies. En 1994-1995, nous avions enregistré un retour de la diphtérie avant qu'elle soit maîtrisée. Nous avons aussi mis en place la vaccination contre la rougeole qui a permis d'éradiquer cette infection. Bref, nous avons réalisé des progrès tout à fait remarquables. Autre point : le maintien ou non du vaccin contre la rougeole est discutable. Pour la poliomyélite, l'OMS recommande le vaccin fabriqué à base du virus inactivé. C'est un changement nécessaire. Autre changement utile : l'Haemophilus influenzae coûte au moins 300 dinars la dose. Le calendrier actuel prévoit 4 doses. Si l'on gagne une dose, nous ferions bien d'économies. Les vaccins contre le pneumocoque, la gastro-entérite à rotavirus, la rubéole, le papillomavirus (cancer du col utérus) et l'hépatite A sont tous candidats à être introduits.
-Le travail d'épidémio-surveillance qui se fait en Algérie est-il efficace ?
Nous avons des outils pour le faire, mais il y a beaucoup de problèmes qui se posent. Par exemple : pour la poliomyélite, l'Algérie est entrée actuellement dans ce que l'on appelle la phase de certification de l'éradication de la maladie, phase pour laquelle il est nécessaire d'investiguer toutes les paralysies flasques aiguës qui sont des affections pouvant simuler une poliomyélite, afin de vérifier qu'il ne s'agit pas d'un cas de poliomyélite. Normalement, nous devons trouver 200 cas de paralysie flasque aiguë chaque année, mais là, nous n'avons décelé que 120 cas. Cela veut dire que la surveillance est insuffisante. Le système d'information est le problème numéro un. Les informations ne sont pas disponibles en temps réel. Il est urgent de disposer d'un système d'information performant pour mieux communiquer.
-L'Algérie dépense-t-elle un budget suffisant pour vacciner les enfants ?
Le budget consacré par l'Etat à la vaccination a considérablement augmenté d'année en année. En 1996, sur un budget d'un milliard de dinars alloué à la prévention, 350 millions de dinars sont consacrés au financement des vaccins. Mais bien des vaccins ne sont pas assurés à cause du manque de budget. Actuellement, le calendrier vaccinal coûte 2 milliards de dinars. C'est donc une amélioration indéniable.
-Depuis 1962, l'Etat algérien a assuré le financement de tous les vaccins contenus dans le calendrier, tel que recommandé par l'OMS. Continuera-t-on à le faire ?
Je pense que oui, et il y a une volonté politique pour cela. Dans le même temps, il faut dire que nous n'avons pas des budgets éternellement extensibles. Il faut donc faire des choix. Actuellement, le budget est suffisant, mais si l'on va introduire le vaccin contre le pneumocoque, il faut mobiliser davantage de financements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.