Paris De notre correspondante La marche à laquelle prendront part également des collectifs féministes algériens partira à 14h30 du Parvis des droits de l'homme (Trocadéro), pour faire une première halte à proximité de l'ambassade d'Iran, puis de l'ambassade d'Egypte et enfin de l'ambassade d'Algérie. Ce 8 mars 2011, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est «un 8 Mars porteur d'espoir venu du Sud. Un Sud en marche revendiquant la dignité, la liberté et l'égalité», souligne le Collectif des droits des femmes (CNDF). «Deux dictatures mises à terre en moins d'un mois, ceci ne peut qu'avoir des répercussions dans l'ensemble de la région et au-delà». Et de préciser qu'en Tunisie et en Egypte, «les femmes étaient présentes dès les premiers jours et ont, nombreuses et résolues, participé à ce bouleversement. Partout ailleurs de par le monde, les femmes se battent pour leur autonomie et pour qu'il soit mis fin aux discriminations dont elles sont l'objet». Le Collectif des droits des femmes (CNDF) signale que les Algériennes veulent l'égalité des droits et sont partie prenante des aspirations et des revendications pour un Etat de droit : levée de l'état d'urgence, rétablissement des libertés individuelles et collectives, travail et justice sociale. Elles demandent l'abrogation du code de la famille et veulent des lois civiles égalitaires. Les Tunisiennes revendiquent la consécration de l'égalité des droits dans la Constitution, l'instauration de la laïcité, la réforme du droit de la famille inégalitaire (notamment en matière d'héritage) et la levée des réserves émises lors de la ratification de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Cedaw). Les Egyptiennes veulent l'abrogation du code du statut personnel, la mise en place d'un Etat laïc et leur participation à la commission pour la réforme de la Constitution. Les Iraniennes veulent l'abrogation du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires à l'encontre des femmes, l'égalité des droits dans la Constitution, la ratification de la Cedaw et un Etat laïc.Les Afghanes appellent au respect et au maintien de la Constitution de l'Afghanistan (malgré ses lacunes) qui garantit et favorise la place des femmes, aujourd'hui premières victimes de la corruption et de la pauvreté. Elles refusent toute négociation avec les Talibans, frein à la démocratisation et à la stabilité du pays. En France, les femmes continuent à se battre, notamment pour l'égalité des salaires, la mixité de l'emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750 euros par mois sont des femmes ; pour l'application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences.