La commission de discipline de la LNF n'a pas tardé à prendre des mesures draconiennes à la suite des incidents ayant émaillé le match CABBA-MCA qui a été arrêté à la 75e minute après envahissement du terrain. La commission de discipline a donné match perdu pour l'équipe hôte, le CA Bordj Bou Arréridj, au même titre que le MCA son invité du jour, six matches à huis clos et 50 000 DA d'amende. Le joueur du CABBA, Loucif Abdenour, est suspendu pour sa part pour trois matches fermes à compter de la prochaine journée et 20 000 DA d'amende. Les Bordjiens s'estiment lésés dans le traitement de cette affaire et semblent décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications dans l'espoir de voir la sanction revue, surtout qu'ils soutiennent mordicus qu'ils ne sont pas à l'origine responsables des incidents. Le CABBA n'en restera pas là. Le président du club, Salah Bouda, a déjà fait savoir que le club allait faire appel de cette décision, juste après la notification. Les dirigeants bordjiens se disent déterminés à entreprendre toutes les démarches possibles pour obtenir gain de cause et pour que justice soit faite. « C'est une sanction très sévère », a réagi, tard dans la soirée, le président du CABBA, Salah Bouda. « Cette sanction nous paraît infondée et, encore plus, irraisonnable. C'est une décision inique qui ne repose sur aucune cohérence, ni règlement. Je dirais même que c'est une forme de braconnage. Nous avons pris la décision de faire appel pour faire valoir nos droits », ajoute le président. « Dans cette affaire, on ne veut pas passer pour des martyrs ni pour des braillards et pour cela nous allons défendre notre dossier », a-t-il conclu. Dans la rue, les Bordjiens se posent plusieurs questions : « Pourquoi ? Comment cette commission motive-t-elle ses décisions ? Est-ce simplement pour freiner la percée du CABBA qui joue dans la cour des protégés ? » Tant de questions qui n'ont pas de réponses dans la mesure où la Ligue nationale a, sans doute, agi de la sorte pour avertir les autres clubs sur les sanctions qu'ils encourent en cas de scènes de violences similaires dans le futur. Mais pour le simple citoyen bordjien, la réponse est claire : « On veut briser l'élan du CABBA, sinon comment expliquer que la faute est commise par les autres et la sanction pour nous », a-t-on entendu des supporters regroupés devant le stade Bouzidi, en plein centre-ville.