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Pauvre Algérie !
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2009

Les prévisions du ministère de la Solidarité nationale sur le nombre de familles algériennes devant bénéficier d'une assistance spéciale durant le mois sacré du Ramadhan sont de nature à couper l'appétit aux Algériens les plus aisés. Le ministre, qui avait à cœur de montrer la grande « générosité » de l'Etat et de « fakhamatouhou » en ce mois de piété, a étalé, sans le vouloir, le grand décalage entre l'Algérie d'en haut et celle d'en bas. Ainsi, pas moins de 1,2 million de familles algériennes devront tendre la main pour recevoir le couffin de la survie ! C'est la triste réalité déclinée, par inadvertance sans doute, par la comptabilité officielle soucieuse pourtant de ne pas alarmer. Le coup est cette fois raté. Un simple calcul renseigne qu'il y aurait au minimum sept millions d'Algériens qui ne mangent pas à leur faim… Et c'est énorme ! Et ça fait très mal de l'entendre dire a fortiori de la bouche d'un ministre de la République. Ceci pour ceux qui sont officiellement reconnus comme pauvres, à supposer que le compte soit bon. Combien sont-ils, ces autres pères de famille qui peinent à nourrir leurs enfants à longueur d'année et qui ne profitent pas forcément de ces circonstancielles « rations » publiques ? Le gouvernement ne le dit pas, au risque de subir un discrédit proportionnel à ses errements politiques. Cachez-moi ces pauvres que je ne saurais voir, suggère sa rhétorique qui ne tolère aucune tache dans les bilans clinquants du président Bouteflika.
Mais en réalité, ces chiffres effarants de la pauvreté en Algérie traduisent une chose : la panne sèche de l'économie nationale. A l'heure où le mot « croissance » est conjugué à tous les temps (et tons) dans le discours de nos responsables, l'érosion du pouvoir d'achat des Algériens s'avère être le seul indice de croissance… Il est, en effet, économiquement impensable que la prolifération de la pauvreté puisse être le produit fini d'une croissance où d'un développement des méthodes de gestion. Il est également difficile d'expliquer comment un pays qui dort sur un matelas de plus de 140 milliards de dollars puisse se réveiller avec un indicateur social aussi lamentable. Les chiffres sont hélas têtus : environ 20% de la population du pays sont pauvres, pendant que l'Etat, à travers ses agents et ses représentants, affiche arrogamment son opulence devant les yeux envieux de ceux qui ne peuvent s'offrir le « SMIG » vital. Et au-delà, cette générosité politicienne du gouvernement, qui cache mal la misère de larges pans de la société, confirme cette tentation maladive d'entretenir l'assistanat comme mode de gestion. Il aurait été sûrement plus utile de créer de l'emploi à travers une vraie relance économique au lieu de distribuer de misérables couffins à des gens qui réclament du travail. Que fera donc l'Etat après le Ramadhan pour ces bataillons de pauvres ? Il est triste de constater que le pouvoir distribue la rente au lieu de la faire fructifier, contre toute logique économique. Pauvre Algérie !

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