L'état de désolation dans lequel se trouve le dispensaire de Bouzeguène prête réellement à l'inquiétude. La liste des points noirs est longue. Le portail ne se ferme jamais. Le grillage a été volontairement arraché. Des piquets fixés par du béton avec un grillage au fil de fer galvanisé et qui, du jour au lendemain, disparaissent, laisse perplexe le commun des citoyens. Demain une bâtisse privée pourrait voir le jour pour asphyxier le dispensaire et on ne trouvera personne pour arrêter cette construction. Que pourra faire une mise en demeure communale si elle n'est pas suivie d'action concrète pour dissuader le contrevenant ? La remise en état du grillage voire carrément d'un mur en béton est urgente. Depuis plus de cinq ans, des tonnes de terre, consécutives aux crues hivernales, s'entassent dans le couloir qui sépare le dispensaire du terrain adjacent. Le niveau d'entassement des alluvions a atteint la hauteur des fenêtres donnant aux salles de soins et de consultation. En l'absence de clôture, le dispensaire est devenu un lieu de rassemblement de tout le monde. Les infirmières ont beau déverser de l'huile de vidange sur les marches pour éloigner les jeunes qui s'asseoient en face de la salle de soins, mais en vain. La cour est transformée en parking de voitures qui deviendra bientôt parking payant. Lieu de dégustations de glaces et de sandwichs, de rencontres de tous genres, de commerces parasites, de réunions de jeunes à l'ombre de la salle de soins et qui ne s'empêchent pas de mettre en action l'appareil photo ou la vidéo de leurs portables. Les murs hideux du dispensaire qui n'ont pas été repeints depuis de lustres, portent, à ce jour les traces d'une ancienne campagne présidentielle. Et pour combler ce tableau peu reluisant, voilà les murs du dispensaire qui se transforment en urinoirs, à la faveur de la nuit, sans éclairage public. Les autorités sanitaires de la wilaya sont interpellées pour réhabiliter cette structure de proximité et lui permettre d'assurer sa mission en direction de la population locale. Les autorités locales ainsi que l'APC ont également la responsabilité de protéger cette structure ainsi que son personnel.