Située en bas du faubourg Mebarki Saïd, la cité Bensouilah est un des premiers grands ensembles construits à Guelma, précisément dans les années 1970. Bien que les immeubles aient eu droit à un coup de pinceau hâtif et bâclé lors de la visite de Bouteflika, la cité ne reflète pas moins la désolation, si elle n'en est pas l'incarnation. Suite à la pétition de certains de ses habitants, qui soulève beaucoup de points noirs, nous nous sommes rendus sur les lieux. La murette d'enceinte de la cité menace de s'effondrer par endroits, surtout un poteau en béton qui ne tient qu'à un fil de fer, et qui risque de tomber d'un moment à l'autre, au passage des enfants, par exemple, qui, nombreux, viennent y jouer innocemment. Les boîtes électriques de Sonelgaz se trouvant au bas de la façade arrière des immeubles ne ferment pas. Les enfants y jouent à cache-cache, nous affirment certains habitants. L'étanchéité étant défectueuse, certains immeubles deviennent des passoires pendant l'hiver ou quand il pleut, surtout les logements du dernier étage. Les marches d'escalier sont érodées et sont de surcroît dangereuses. Certaines cages sont devenues le refuge de gros rats. Il en est tout autant des vides sanitaires, dont les bouches d'aération ont perdu leur grillage. Lieux grouillants de rats, de moustiques et de bien d'autres bestioles, les vides sanitaires, à cause des fuites des conduites, sont remplis d'eau stagnante et nauséabonde. Les fuites d'eau, on en compte plusieurs dans la cité. Des trous et des rigoles foisonnent dans la cité. L'Epdemia et Sonelgaz, après avoir effectué des travaux sur le site, ont laissé la chaussée sans revêtement, écrivent les pétitionnaires. Nous avons vu un trou pouvant engloutir un véhicule. Des montagnes d'ordures s'y forment en quelques jours. L'enlèvement par les services concernés laisse à désirer. Quelques citoyens ont beau les enlever, rien n'y fait. Il faut dire que certains habitants se soucient peu de la propreté de leur cité et ne respectent pas leurs voisins ; ils jettent les ordures par les fenêtres. L'APC, l'OPGI, l'Epdemia et Sonelgaz sont les institutions que les pétitionnaires interpellent afin de prendre en charge leur cadre de vie. Ils en ont même après l'association de leur quartier, dont ils veulent renouveler le bureau.