Comme chaque année, à l'approche du mois sacré du Ramadhan, le même phénomène est observé : les prix des produits de large consommation s'envolent. Les ménages s'affolent et se mettent à constituer des stocks de denrées alimentaires comme s'il s'agissait d'affronter une éventuelle disette. De « pseudo-marchands » de tous bords occupent les moindres coins proches des marchés pour étaler des produits de large consommation souvent dans des conditions d'hygiène qui laissent à désirer. Le pire est que des pères de famille et des ménagères n'hésitent pas à acheter ces denrées alimentaires provenant de sources souvent douteuses. Ces phénomènes plongent les citoyens dans une certaine hystérie de consommation qui les éloignent de la piété durant ce mois sacré. Ces comportements sont d'autant plus favorisés par une certaine passivité des instances chargées officiellement de la protection des consommateurs et qui semblent tolérer tous les dépassements imposés par des pseudo-marchands qui s'enrichissent au cours d'un seul mois sur le dos des pauvres. « Sans doute, les prix ne vont pas baisser comme à chaque Ramadhan. L'avènement de ce mois sacré qui coïncide cette année avec la rentrée sociale et scolaire, source de grosses dépenses, doit inciter à être plus raisonnable quant à la gestion du budget familial », nous dira un père de famille.