La réalisation du programme d'amélioration urbaine des quartiers périphériques de Ouled Yaïch connaît beaucoup de retard, en plus de la mauvaise qualité des travaux, ce qui suscite le mécontentement des habitants. Contactés à ce sujet, des responsables locaux reconnaissent en partie les difficultés qui entravent la réalisation de ce programme. Les avis sont toutefois partagés. Sur place, les retards et la mauvaise qualité des travaux sont évidents, notamment pour ce qui a trait à l'étanchéité et à l'éclairage public, en particulier au niveau de la cité des 1000 Logements. Cela inquiète sérieusement les habitants qui craignent surtout que la saison des pluies arrive sans que les travaux ne soient achevés dans les normes. A la direction de l'urbanisme, l'on explique que le retard constaté est dû au désistement des entrepreneurs et aux difficultés rencontrées sur le terrain du fait notamment des constructions illicites, renvoyant ainsi la balle à l'Apc et à l'Opgi. « L'APC de Ouled Yaïch a été destinataire d'une correspondance pour démolir les constructions illicites, chose qui n'a pas été faite. Pour l'OPGI, nous avons aussi envoyé une autre correspondance pour éliminer les paraboles et les citernes se trouvant sur les terrasses. Malheureusement, cela n'a pas été concrétisé à 100% », nous dit-on du côté de la direction de l'urbanisme. A la daïra et à l'Apc, l'on évoque d'autres considérations. Aussi bien le chef de daïra, M. Aït Ali, que le président de l'Apc, M. Boumakla, ils se plaignent que tous les projets d'amélioration urbaine des quartiers périphériques échappent entièrement à leur contrôle. Leurs services ne sont associés, d'après eux, qu'aux opérations de démolition des constructions illicites. Pour ce qui est du suivi, du contrôle de la qualité des travaux, de la nature des entreprises de réalisation, tout leur échappe, pourtant cela se passe dans leur circonscription. Toutefois, suite aux démarches entreprises dans ce sens, un comité de suivi regroupant les différentes parties a été créé. Du reste, le président de l'Apc rejette les reproches dont il fait l'objet en affirmant qu'il est constamment sur le terrain. Il évoque en ce sens le cas de l'étanchéité et de l'éclairage public dans certaines cités. Pour la cité du 1er Mai (1000 Logements), il souligne que la réalisation du réseau d'assainissement pour un montant de plus de 4 milliards de centimes a été remise en question du fait notamment du non-achèvement des travaux de goudronnage. Selon lui, la conduite est maintenant entièrement bouchée par les gravats et la boue. S'agissant des constructions illicites, l'opération suit normalement son cours, selon le P/APC.