Dans cette cité, il n'existe aucun contrôle alors que l'hygiène laisse à désirer. C'est une zone presque inaccessible à cause des gravats et des déchets ménagers jetés dans l'espace qui l'entoure. La cité El Aïchi est située à quelques pas de la cité AADL et non loin des sièges de l'APC et de la daïra d'Ouled Yaïch. A première vue, cette cité construite en 1999 dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire ressemblerait à un bidonville à cause des constructions inachevées et de l'anarchie qui y règne. Les résidants de cette cité souffrent de plusieurs problèmes, notamment l'absence d'actes de propriété non encore délivrés. « Nous n'avons que des décisions d'attribution qui nous ont été attribuées, grâce au recours à la justice, du temps des anciens exécutifs communaux. Et ces papiers avaient été distribués à tort et à travers par des responsables, au point où on pouvait trouver deux décisions pour un seul logement », dira Younès, un habitant. Transport inexistant, commerce informel même pour l'alimentation générale, des produits périmés vendus sans qu'aucun contrôle n'y mette fin et un chantier continu lorsque le bitume se trouve absent, laissant place à la poussière ou aux mares d'eaux stagnantes. Les décharges publiques à ciel ouvert laissent place à certains moments, selon certaines mères aux foyers, à des pratiques contre nature. « Nous désirons que les autorités locales prennent conscience de notre situation », affirme un groupe de femmes. Interrogé à ce sujet, M. Lounès, P/APC d'Ouled Yaïch, déclarera : « Plusieurs projets sont en voie de réalisation afin d'améliorer le cadre de vie de ces citoyens. Parmi ces derniers, le projet d'installation d'une sûreté à proximité de ce quartier afin de minimiser les agressions, surtout que les établissements scolaires existent en nombre. » Concernant les chantiers à l'abandon et le dépôt de diverses ordures, il dira : « Nous avons demandé aux résidants de dénoncer tous ceux qui viennent jeter leurs ordures dans ce périmètre en enregistrant l'immatriculation des véhicules. La présence de gravats est momentanée et nous avons avisé les entreprises détentrices du marché afin de procéder au ramassage de tous leurs déchets. » On apprendra que des projets d'amélioration urbaine et de VRD seront exécutés dans les jours à venir. Contre toute attente, aucune réponse n'a pu être donnée sur les actes de propriété, les responsables de l'Agence foncière locale et de la Dlep n'ont pu être contactés. « A qui profite cette situation ? », se demandent les résidants de ce quartier.