Les 16 harragas originaires d'Annaba et signalés comme naufragés au large des côtes de la Sardaigne, dimanche, ont finalement été localisés et interceptés par les garde-côtes italiens, hier matin à 6h30. Cette information, qui est confirmée par le chef de la station maritime principale d'Annaba, vient mettre un terme à l'attente angoissée des familles de ces 16 candidats à l'émigration clandestine, sans nouvelle des leurs depuis plus de 30 heures. Les harragas, dont on sait qu'ils sont tous d'Annaba, cette fois, et que la majeure partie d'entre eux réside dans les quartiers de la Colonne et de la place d'Armes, étaient, en effet, en grande difficulté en haute mer, suite à une avarie de moteur et surtout une embarcation qui commençait à prendre l'eau, semble-t-il. Le premier responsable de la station maritime principale, M. Zaïdi Abdelaziz, était très satisfait, hier, de la tournure heureuse prise par les évènements et notamment d'apprendre que tous les passagers de l'embarcation de fortune sont sains et saufs et en bonne santé, alors que leur sort était incertain en raison des conditions qui prévalaient au large des côtes sardes à ce moment. “Un message de la marine italienne faisant état de la présence à quelques miles au sud de la Sardaigne d'une embarcation en détresse avec à son bord des candidats à l'émigration clandestine était parvenu au service des garde-côtes d'Annaba dans l'après-midi de dimanche et tout le monde ici était préoccupé”, relate ce responsable. Et de poursuivre : “La position de l'embarcation dans une zone maritime de compétence italienne n'était pas pour nous de faciliter la tâche d'autant plus que la réglementation internationale régissant les opérations de recherche et de sauvetage en mer définit clairement les attributions de chaque Etat dans une telle éventualité.” “Par conséquent, les services des garde-côtes d'Annaba ont immédiatement pris attache avec leurs homologues italiens en vue de la localisation de la barque sur la base des indications en notre possession et pour entamer les recherches visant à secourir ses occupants, ce qui fut fait alors que ces derniers étaient réellement en danger de mort”, se réjouit M. Zaïdi en précisant que “c'est grâce à cette action concertée que l'esquif a été localisé et intercepté par les garde-côtes italiens lundi matin à 6h30. Les 16 personnes, qui se trouvaient à bord, sont saines et sauves et en parfaite santé, nous en avons l'assurance des autorités italiennes comme l'indique clairement le document officiel en faisant foi”. Tout est bien qui finit bien donc pour cette équipe de harragas qui a choisi de tenter l'aventure en ce mois de Ramadhan. C'est le frère de l'un d'eux, qui a avisé, dimanche matin, le Groupement des garde-côtes d'Annaba de la situation désespérée dans laquelle les harragas se trouvaient. Le chef de la station maritime principale des garde-côtes d'Annaba avait indiqué qu'un parent d'un harraga s'était adressé au service pour informer que son frère lui avait téléphoné pour demander de l'aide en lui communiquant les coordonnées de leur position telles qu'indiquées sur le GPS en sa possession. Puis plus rien. Les seules informations qui aient circulé ensuite avançaient que les jeunes harragas ont appareillé dans la nuit de jeudi à vendredi, à partir de la plage d'Oued Bakrat, dans la commune de Seraïdi (Annaba) à bord d'une embarcation artisanale de 7 mètres et qu'ils sont âgés de 18 à 29 ans.