Les manifestants qui portent des banderoles hostiles au P/APC, estiment que cette action est le dernier recours pour faire valoir leurs revendications, après avoir frappé à toutes les portes qui sont restées closes. Pour donner une autre dimension à leur mouvement, les habitants ont procédé, il y a 3 jours, à la fermeture du siège de la daïra de Bouandas. Pour démêler cet écheveau, les manifestants exigent le départ du P/APC, dont, selon les dires de nombreux citoyens, la gestion est défaillante. Nos interlocuteurs refusent toute négociation avant son départ, car d'après eux, sa manière de gérer a entravé le développement de leur localité qui souffre en silence. Les protestataires se disent confrontés à des conditions de vie des plus pénibles, sachant que leur localité est dépourvue de nombreuses commodités, notamment l'approvisionnement en eau potable et le raccordement en gaz naturel. Le réseau routier est totalement défectueux et impraticable, alors que le logement fait cruellement défaut dans cette région. Les citoyens ont, aussi, vivement critiqué la décision du maire sur l'emplacement des locaux commerciaux ainsi que celui du marché local au lieudit « Tizi El Mal ». Ces réalisations restent non exploités à cause de leur isolement du chef-lieu de la commune ; tout comme la bibliothèque et le point du ramassage scolaire, localisés au même lieu. Pour nos interlocuteurs, le choix du terrain où sera implanté le nouveau lycée a été l'étincelle qui a déclenché la colère des habitants des deux plus grands villages de la commune, en l'occurrence M'Zada et Aït Nawel, qui exigent, ni plus ni moins, que l'intervention du wali, sollicité pour mettre un terme à une situation qui n'a, selon eux, que trop duré.