Du rêve à l'idée, puis à la formalisation et la concrétisation du projet, les étapes et les outils indispensables pour un bon accompagnement du porteur de projet et futur créateur. C'est l'objet de la formation sur la méthodologie de l'accompagnement à la création de micro-entreprise, à laquelle a participé une trentaine de personnes, entre porteurs de projets, accompagnateurs (Ansej, Cnac et Chambres d'artisanat et des métiers) ainsi que des membres d'associations, des étudiants et des élus. Organisée par ADPAL (Association pour le Développement de l'Artisanat Local) des Ath Yenni en partenariat avec l'AMSED (Association Migration Solidarité et Echanges pour le Développement) basée à Strasbourg, (France), et en collaboration avec les CAM de Béjaia et de Tizi-Ouzou, ainsi que l'APAM (Association pour le Développement de l'Apiculture de Montagne) de Aïn El Hammam, la formation qui a eu lieu du 3 au 7 mai à l'APW de Tizi-Ouzou, a vu également la participation des CAM de Chlef, Annaba et Souk Ahras. Cinq jours dédiés à des formations pratiques sur la création d'entreprise et les fondamentaux de la gestion, mais aussi une introduction sur le développement local, l'économie sociale et solidaire et les alternatives à l'immatriculation : les couveuses d'entreprises, les coopératives d'activités, les regroupements professionnels… Comme cela se passe ailleurs, où une «espèce d'entreprenariat collectif» se pratique de plus en plus, après le constat des limites de l'entreprenariat individuel. Les participants ont convenu que la problématique de la création d'entreprises ne se pose pas en termes de nombre créé mais plutôt sur celles qui arrivent à survivre. Cette formation fait partie du programme «Compagnonnage des Migrants : outil levier de développement dans les pays d'origine» un projet financé par l'Initiative conjointe de la Commission Européenne et des Nations Unies pour la Migration et le Développement. Les participants ont estimé que la formation a été très enrichissante pour son côté pratique : 4 projets «réels» portés par des participants ont été pris pour l'étude. C'est aussi une occasion d'échanges. La formatrice, Anita Protopappas, juriste de formation, qui travaille depuis vingt ans dans l'économie sociale et la création d'entreprises et qui est consultante dans des missions de formation des acteurs de la création d'entreprises, d'animation de groupes, projet de mise en place de partenariat, s'est dite surprise par «l'assiduité des participants et la qualité de leurs interventions dans les débats». A noter que parallèlement à la formation, une rencontre a réuni les associations organisatrices et des élus communaux dans le but de lancer des projets de récupération et transformation des déchets. Ainsi, quatre communes, Tizi-Rached, Aïn El Hammam, Akbil et Ouaguenoun, sont partantes pour accompagner des projets dans le cadre des dispositifs d'emploi de jeunes pour le lancement d'entreprises dans une première étape pour la récupération et le broyage de déchets, pour arriver ensuite à la transformation, qui nécessite de gros moyens et une certaine expertise. Celle-ci sera, justement, assurée par l'AMSED, qui se propose d'inviter des experts sur place et d'envoyer des jeunes pour formation à l'étranger.