Les travailleurs de l'entreprise de distribution et de maintenance du matériel agricole (Edimma), sise au 4ème Km sur la route de Batna, sont sur le qui-vive. La décision de blocage du compte bancaire de la société prise par l'entreprise de gestion des Edimma (EGE), dont nous détenons une copie, est tombée tel un couperet le 23 août dernier. Adressée au responsable financier de l'entreprise, ladite décision mentionne qu'il est « interdit de procéder à toute vente de produits en attendant la levée du blocage pour installer le nouveau directeur général de l'entreprise par décision du tribunal compétent ». Pour les 26 travailleurs de l'Edimma de Constantine, cette mesure menace sérieusement leur entreprise de fermeture après les efforts consentis durant quatre ans par la direction générale pour sortir de la crise et réaliser un chiffre d'affaires important en dépit de toutes les difficultés rencontrées sur le marché, ce qui est en soi un véritable exploit ayant permis de maintenir les postes de travail et assurer une santé financière à la société. Dans une correspondance adressée au wali de Constantine et au président du directoire de société de gestion de participation SGP EQUIPAG, les travailleurs s'élèvent contre cette mesure qu'ils considèrent comme une sanction à leur encontre après le soutien qu'ils ont apporté à leur PDG, relevé de ses fonctions d'une manière arbitraire et illégale, selon leurs propos. « Nous avons constaté que notre soutien n'a pas plu à l'EGE et à certaines personnes au-dessus de la loi, voulant à tout prix déstabiliser l'entreprise qui concurrence leurs intérêts », affirment les travailleurs par le biais de leur syndicat. « Est-ce un tort pour notre PDG d'avoir œuvré par tous les moyens afin d'assurer la pérennité de l'entreprise ? Les chiffres peuvent en témoigner », ont déclaré les travailleurs qui soutiennent que ce responsable a fait l'objet d'une machination de la part des membres du conseil d'administration de l'EGE parcequ'il a décidé de vendre des tracteurs de type Sonalika, de fabrication nationale et montés au complexe de Sidi Bel Abbes, ce qui n'a pas été du goût de certains responsables, ceci en dépit du fait que le statut de l'Edimma lui permette de s'approvisionner auprès de tous les fournisseurs pour couvrir les demandes de ses clients. « Et pour preuve, ce même PDG a déjà formulé des commandes auprès du complexe moteurs tracteurs (CMT), mais les conditions de vente étaient difficiles à accepter », lit-on dans la correspondance adressée au wali. Ce dernier a été saisi pour intervenir auprès des autorités centrales afin d'éviter la fermeture de l'Edimma dont le blocage des comptes bancaires a enregistré des pertes considérables.