L'absence d'un plan de charge, l'arrêt de la production et la faible activité commerciale mettent sérieusement en péril le devenir de l'entreprise de distribution du matériel agricole de Sidi Bel Abbès (EDIMMA), dont la situation « ne cesse de se détériorer » depuis l'exercice 2004, soutient le syndicat d'entreprise. Dans un communiqué adressé à la presse, le secrétaire général de la section syndicale de l'EDIMMA révèle que cette situation a été engendrée par le transfert de l'EDIMMA à PMAT en 2003, dans la « discrétion la plus absolue », sans « aviser, ni consulter » le partenaire social, alors que la résolution N° 6 du président du Conseil de participation de l'Etat (CPE) subordonne, ajoute t-il, toute modification des statuts d'une entreprise publique à l'avis préalable des travailleurs. L'EDIMMA, qui emploi actuellement 22 travailleurs, enregistrait un chiffre d'affaires de 120 millions de dinars et un résultat positif en 2004, tient à rappeler le syndicaliste. En 2006, l'entreprise s'est retrouvée avec un chiffre d'affaires de seulement 40 millions de dinars et une activité pratiquement à l'arrêt. Conscients que ce transfert n'engendrera que des effets négatifs pour l'entreprise, les travailleurs, indique leur représentant, ont interpellé le ministre de la Participation (MPPI) qui, sensible aux doléances, a décidé le 30 juin 2004 de l'annulation de ce transfert, révèle-t-il. Grave situation « Une résolution de CPE a été prise en ce sens le 26 octobre 2004. Mais, la SGP EQUIPAG a, peu de temps après, mis sur pied une entreprise de gestion des EDIMMA (EGE) où la majorité du capital est détenue par le PMAT Alger », poursuit-il. Devant cette grave situation qui mène tout droit l'entreprise à la « faillite » et à sa « liquidation », la section syndicale interpelle les pouvoirs publics afin de mettre un terme au « massacre d'un patrimoine public ». Les travailleurs sollicitent également, lit-on dans le communiqué, le concours des pouvoirs publics pour l'ouverture d'une enquête sur la gestion de l'EDIMMA.