Le village d'Ath Abdellah Ouali est l'une des plus anciennes et oubliées bourgades de la vallée d'Ath Lakser. Le chemin reliant le village au chef-lieu communal est devenu un casse-tête pour les villageois. Le village d'Ath Abdellah Ouali est l'une des plus anciennes et oubliées bourgades de la vallée d'Ath Lakser. Un village digne d'une colline oubliée. Pour se rendre audit village, nous avons emprunté le CW11 dernièrement revêtu, qui se trouve au milieu d'un massif forestier détruit par les feux criminels avec le concours des braconniers de tous horizons. Une fois au village, dans une placette à côté de l'école primaire Yaïch Mohamed, nous avons trouvé quelques villageois de tous âges, adossés aux murs à la recherche de la fraîcheur et quelques commerçants qui ont étalé leurs marchandises à même le sol. Cette localité implantée au pied d'une montagne, à 40 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira est composée de deux villages. L'ancien appelé communément la Casbah, des maisons traditionnelles en ruine construites sur une crête ; et l'autre, il s'agit de l'extension naturelle de l'ancien. A la différence que les maisons sont modernes. En ce qui concerne les signes de développement, ils se résument en ces pylônes d'électricité et ces bâtisses en béton construites par des particuliers çà et là à travers le village. Ouled Abdellah, ce village qui abrite plus de 4000 âmes endure le manque de plusieurs commodités. En effet, plusieurs problèmes sont au menu. A commencer par l'impraticabilité de la route. Le chemin reliant le village au chef-lieu communal est devenu un casse-tête pour les villageois. La piste longue de 5 km qui dessert le village demeure poussiéreuse en été et boueuse en hiver. Selon les dires de quelques habitants rencontrés « la réfection de cette piste demeure une nécessité, cela fait de longues années que nous exigeons son revêtement mais aucune suite n'a été donnée », ont-il souligné. Il est à rappeler que les habitants dudit village ont, en guise de contestation, fermé le siège de la mairie à deux reprises, en vain. Comme il est à signaler que ce chemin est devenu par la force des choses un lit d'oued puisque les passages busés et les fossés d'écoulement des eaux sont inexistants. Par ailleurs, la population a soulevé le problème du gaz naturel. « L'hiver ici est dur. Avant, on se chauffait avec le bois et comme vous le voyez maintenant, la forêt a complètement disparu et nous n'avons plus de quoi nous chauffer », nous a confié un habitant des lieux. Effectivement, le mazout n'est pas à la portée de ces pauvres villageois et la bonbonne de gaz butane est l'ultime recours en attendant l'arrivée du gaz naturel. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué de soulever d'autres écueils, il s'agit entre autres de l'absence de l'éclairage public. En effet, un projet de réfection de l'éclairage est inscrit depuis belle lurette, mais il tarde toujours à voir le jour. En ce qui concerne l'AEP, le village accuse, à ce jour, une perturbation dans la distribution de ce liquide précieux. « Il y a des foyers qui ne bénéficient pas de cette ressource et continuent à la chercher à dos d'âne à l'image des habitants du quartier d'Aârkouv n'Rached et celui d'Issoulah », témoigne, dépité, un villageois. En fait, les habitants dépassant les quatre mille âmes ne savent pas à quel saint se vouer puisque aucun projet n'a été réalisé au village depuis des dizaines d'années, à l'exception du projet d'AEP à partir du barrage Tilesdit. « On nous a oublié », atteste un autre plaignant du même village. En somme, les habitants de ladite localité demandent un peu de considération eux, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pendant la guerre de Libération. Fateh Semache