Des enseignants, soi-disant pédagogues, dans une attitude incompatible avec l'éthique professionnelle, plument et saignent de pauvres incrédules qui se privent et se sacrifient pour payer des cours particuliers à leurs enfants à la veille du bac. Ces enseignants charognards, particulièrement des «profs» de physique, de mathématiques, de sciences et même… d'arabe, prennent jusqu'à 2500 DA la séance ! Certains de ces «profs» et même des inspecteurs, sans foi ni loi, survolent sciemment certaines parties du programme, surtout vers la fin de l'année scolaire, pour «obliger» les élèves à prendre des cours particuliers dans des groupes allant de 10 à… 100 élèves par «fournée». Ils les entassent le plus souvent dans des garages. Ce phénomène est surtout développé dans les grands centres urbains et plus particulièrement à Alger. C'est une honte, d'autant que la grande majorité de ces élèves viennent de classes dites moyenne et même pauvre. Les enfants des «friqués», dans 99% des cas, fréquentent les écoles privées. Certains arguent du fait que beaucoup d'élèves sèchent les cours durant l'année et courent par la suite après les leçons à la veille du bac. Paradoxalement, lorsque l'on demande aux élèves s'ils arrivent à suivre, s'ils comprennent, ils vous répondent que oui ! Est-ce à dire que le cours dispensé, certes dans des classes surchargées au lycée, est fait par-dessus la jambe et bâclé, alors que celui dispensé au cours particulier est dispensé dans les règles de l'art ! Un hommage est quand même à rendre à certains «profs». Ils ne sont pas nombreux, hélas, qui consacrent plusieurs séances de révision à des nécessiteux à titre gracieux en y mettant tout leur cœur.