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Une légende universelle
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2011

Le gourou – nous sommes tentés de l'appeler ainsi – de la chanson populaire américaine, Bob Dylan, vient de boucler ses 70 ans, et rares sont ceux qui ont cru que ses longues et pénibles années le trouveraient aujourd'hui égal à lui-même.
Bob Dylan, de son vrai nom Robert Allen Zimmermann, né à Duluth, un 24 mai 1941, dans le Minnesota (USA), s'est inspiré du nom du poète gallois, Dylan Thomas, pour son pseudonyme. Bob Dylan a passé son enfance dans la localité de Hibbing, un petit patelin qui renfermait une réserve de mines, non loin de la frontière canadienne. A l'âge de dix ans, il aurait fait, seul, une escapade vers Chicago, et passé deux années entières dans cette ville réputée être la patrie du blues.
Durant cette longue et précoce fugue, il eut la chance de rencontrer le célèbre bluesman, Big Joe Williams, lequel fera pour lui un geste qui le marquera pour le restant de sa vie : le légendaire artiste lui aurait offert une de ses vieilles guitares. Cette anecdote a été souvent rapportée, mais dans l'ignorance de sa véracité, elle est restée inscrite dans la légende. Vers ses vingt ans, Bob Dylan se lance dans l'exploration de la vaste Amérique dont il parcourt plusieurs Etats, avant de rejoindre l'université du Minnesota pour y effectuer des études de littérature. Par la suite, il prend la décision de rallier la ville mythique de New York où il aura l'opportunité de croiser l'idole de sa jeunesse : Woody Guthrie. Il saisira l'occasion de ces premiers contacts avec le monde artistique pour enregistrer quelques titres avec la chanteuse Carolyn Hester. En 1961, il enregistre son premier album qui lui permet de s'essayer aux grands classiques du Blues et du Folk.
A partir de là, il peaufine un style qui va désormais devenir sa marque musicale : son cachet vocal, pour le moins spécial et original, cette voix nasillarde et traînante indissociable de son style. A ses débuts, des remarques fusaient régulièrement sur sa voix et les commentaires allaient bon train. Les uns disaient qu'il avait une voix impeccable tandis que d'autres s'écriaient : «What a horrible voice !». Son premier disque personnel, The Freewheelin'Bob Dylan, dévoile son talent de véritable auteur et sa prédisposition à la poésie qui provoquent l'enthousiasme des auditeurs. Parmi les titres de ce disque, figure la renommée chanson, Blowin'in The Wind, qui l'a rendu populaire et qui a été reprise par la suite par d'autres artistes et notamment le groupe Peter Paul and Merry. Bob Dylan, à partir de 1964, intègre dans sa musique un son électrifié et l'harmonie acoustique, comme dans les opus Bringing it all back home et particulièrement Highway 61 Revisited, qui le positionneront comme une vedette de la musique American Folk.
C'est à cette époque qu'il fait fusion avec la chanteuse Joan Baez avec laquelle il joue souvent et participe à de grands festivals mondiaux. Au zénith de sa gloire, Bob Dylan fait un accident de moto qui l'éloigne de la scène des années durant. En 1966, il se repose chez lui à Woodstock, alors que le merveilleux titre Mr Tambourine Man fait le tour du monde. Après s'être cloîtré des années, il fait appel au groupe The Band pour le soutenir dans son entreprise musicale qu'il reprend progressivement. Son retour est marqué par un changement de son registre musical qui l'amène à flirter avec la country music pour produire des morceaux comme John Wesley Harding et Nashville Skyline. En hommage au grand Woody Guthrie, il se produit en concert à New York en 1969 où il explose avec son classique Lay Lady Lay. Il participe ensuite au concert mythique de l'île de Wight. Cette expérience s'accompagne d'une double production musicale avec Self Portrait et New Morning. Ces nouvelles compositions réconfortent ses fans qui avaient été déçus par son nouveau style. Leur vedette revient de plus belle à sa signature originale.
Dans un «vent idiot»
D'année en année, Bob Dylan gagne encore en maturité musicale. C'est alors qu'il signe l'indétrônable titre, Knocking on Heaven's door (1973), véritable chef-d'œuvre du genre, repris par tant d'artistes et musiciens de renommée mondiale. Le double album Before The Flood couronne cette consécration. Un autre album suivra, deux années plus tard, soit en 1975, Blood on the tracks qui fait les meilleures ventes de son temps avec des titres de grande facture, comme Simple twist of Fate, Lily ou encore Rosemary and the jack of hearts. Ensuite, commence l'aventure artistique engagée en compagnie de Joan Baez et d'autres musiciens, à l'instar de Joni Mitchell et Roger MacGuinn, guitariste du groupe The Byrds. Ils entament la fameuse tournée musicale qu'ils nomment Rolling Thunder Revue.
En 1975, arrive l'album Harricane avec des titres très réussis musicalement et commercialement, tels Desire qui a permis la révélation de Emmylou Harris qui deviendra une référence dans la music country américaine. Les années soixante-dix tirent à leur fin et Bob Dylan poursuit sa création avec d'autres nouveautés par la production de disques à connotation religieuse, à l'exemple du titre Infidels, paru en 1983. Un passage qui sera riche en création musicale avec les morceaux Man gave name to all the animals tiré de l'album Slow train comming, dans lequel on trouve les touches expertes de l'un des meilleurs guitaristes au monde, Mark Knopfler du groupe Dire Straits. D'autres compositions suivront durant les années quatre-vingts et Bob Dylan signe alors pas moins de sept albums, mais de moindre qualité artistique, selon la critique qui pointe aussi du doigt ses piètres prestations scéniques. Cette décennie s'achève par la production d'un autre album en hommage à Gratfull Dead.
Avec les années 90, le parcours artistique de Bob Dylan se poursuit et s'enrichit notamment par son travail commun avec Georges Harrison et Roy Orbison, une bonne expérience qui donnera naissance au titre «Oh mercy», produit en collaboration avec Daniel Lanois dans l'album Lucky Wilbury. D'autres musiciens de renommée participent à cette belle aventure musicale dont, parmi d'autres, Elton John, Jimmy et Stevy Ray Vaughan et David Crosby avec le succès mitigé de Under the red sky. En 1991, Bob Dylan sort un coffret contenant trois CD, dans lequel se trouve la première version de la chanson Like a Rolling Stone. Il est évident que la décennie 90 fut la plus reconnaissante pour l'artiste, puisqu'elle lui a valu la remise de trois Grammy Awards. L'album le plus représentatif de cette période faste est Time out of my mind. Le troisième millénaire pointe à l'horizon et trouve l'infatigable Bob Dylan avec à son actif une quarantaine d'années de carrière, une production continuelle d'œuvres et une disponibilité intacte à en créer de nouvelles. La preuve, l'album Love And Theft sort en 2001 et Bob Dylan ne cesse de nous épater et de tourner…
De la sorte, Bob Dylan est entré dans la légende américaine et même universelle. La première fois, de manière distinguée, en frappant à la porte du ciel avec Knocking on heaven's door, et la deuxième en osant frapper à la porte de la gloire avec Knocking on fame's door ! Il ne faut pas oublier, au début de sa carrière, son engagement farouche pour les droits civiques de toutes les catégories sociales, y compris les Noirs, la lutte acharnée qu'il mena pour le pacifisme, faisant de lui le symbole des chanteurs engagés des années soixante. De cette ère justement, il dira dans son album Another Side of Bob Dylan, (l'autre facette de Bob Dylan), «I was so much older then, i am younger than that now» (j'étais si vieux alors, je suis plus jeune qu'avant, maintenant).
Déroutant Bob Dylan ? Ou est-ce l'usure de l'âge qui lui joue de mauvais tours ? Ces derniers temps, il est la cible de chroniqueurs lui reprochant son concert à Pékin en avril dernier. Une partie de la presse américaine et autres considèrent qu'il s'éloigne de son engagement pour la liberté et les droits civiques. Une chroniqueuse du New York Times a même titré son article «Blowin' in the idiot wind » (souffler dans le vent idiot). Malgré les polémiques et autres controverses, Bob Dylan demeure un phénomène artistique, sujet de nombreuses recherches et d'études, et l'icône de plusieurs générations.


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