Un fait inhabituel caractérise, en ce début du moi de Ramadhan, la ville d'El Eulma, connue pour ses activités commerciales débordantes. La seconde ville de la wilaya de Sétif somnole, c'est plutôt le plat total à l'image de son bazar sans vitrine : le quartier des affaires en tout genre, « Dubaï ». Dans ce quartier, l'effervescence de tous les jours n'est plus de mise, les visiteurs sont plutôt rares et l'activité commerciale tourne, selon les commerçants, au ralenti en attendant des jours meilleurs. Les conteneurs qui sont omniprésents le long de la RN5, à l'entrée ouest de la ville, ne sont plus visibles ces derniers jours. Les guetteurs qui passaient la nuit à attendre leur arrivée ont déserté les lieux. A la mi-journée, le quartier est presque vide et les commerces baissent rideau au grand dam de cette faune de jeunes qui se livrent aux petits boulots au niveau de ce quartier où tout s'achète et tout se vend, parfois dans l'anarchie et dans des conditions d'hygiène déplorables. En revanche, au niveau du centre-ville, c'est tout simplement la kermesse. L'activité tourne autour des produits de consommation : fruits, légumes, etc. malheureusement dans le désordre total. Les rues sont transformées en bazar, les trottoirs squattés par des vendeurs de circonstance, et les gens ne peuvent plus se déplacer. Une situation qui ne fait qu'exaspérer les populations qui ne savent plus quoi faire face à cette débandade. Et pour enfoncer le clou, le transport urbain est devenu un véritable casse-tête pour les usagers en raison de la désorganisation et l'anarchie dans laquelle il végète depuis des mois déjà. Dans ce triste décor, les citoyens font tant bien que mal pour passer le mois de Ramadhan, en attendant des jours meilleurs.