Depuis un certain temps, il était si difficile d'emprunter les ruelles du chef-lieu, particulièrement les trottoirs, transformés en un véritable souk d'étalage de marchandises diverses. Comme si le squat des trottoirs destinés aux piétons ne suffisait pas, les marchands ambulants encombraient même une partie de la chaussée, repoussés plus loin par les commerçants «légaux» qui font des abords de leurs magasins une dépendance privée. De grandes quantités de marchandises (pelles, pioches et objets en usage en paysannerie), étalées sur le sol ou suspendues au dessus des devantures des magasins, mettent même en danger l'intégrité physique des passants. Devant une telle anarchie, passants et automobilistes se fraient difficilement le passage. Cette situation a incité les autorités locales à se réunir au siège de la daïra pour parer au plus pressé. Cette réunion, consacrée à «l'hygiène et l'environnement», a donné lieu à la décision d'un arrêté rendu public deux jours plus tard par le P/APC de Aïn EL Hammam. Dans ce document, il est clairement stipulé que «l'étalage de toute marchandise sur les trottoirs est formellement interdit. Tout contrevenant fera l'objet d'une saisie, ou de fermeture pour les commerçants».