Les baraques implantées de part et d'autre de la rue Colonel Amirouche, au chef-lieu de la commune de Aïn El Hammam, ont été démantelées la semaine dernière par les pouvoirs publics et leurs occupants ont été sommés de prendre place au marché hebdomadaire, le seul endroit réservé aux marchands ambulants. Cette décision est intervenue à la suite d'un arrêté pris par l'APC interdisant l'étalage de marchandises sur la voie publique. Une réunion avec les concernés a été initiée le même jour par le président d'APC qui leur a expliqué cette démarche entrant dans le cadre de l'application de la circulaire interministérielle n° 22/33 concernant le marché informel et l'organisation des étalages commerciaux. Cette initiative vient à point nommé, car elle était attendue depuis longtemps par la population. Les étalages installés le long de la principale artère de la ville de Aïn El Hammam, sont souvent décriés par les habitants et les automobilistes. Débordant des trottoirs qu'ils occupaient, les commerçants exposent en effet carrément leurs marchandises sur l'asphalte, gênant ainsi la circulation automobile et le mouvement des piétons. L'atmosphère y est aussi sérieusement polluée par les mauvaises odeurs émanant de produits avariés dont se débarrassent, sans gêne aucune, certains marchands à travers les recoins du centre urbain. Les marchands ambulants sont priés de prendre les places qui leur sont attribuées au marché hebdomadaire, très spacieux et se prêtant aisément à cette activité. De leur côté, les commerçants sédentaires ont vite fait de rentrer leurs divers objets qui encombraient leurs devantures, pour libérer les trottoirs. «A Aïn El Hammam, le commerce informel était ancré dans notre paysage ; il a quasiment supplanté les magasins légaux, au point que personne ne croyait qu'il allait être démantelé un jour», commente un sexagénaire, habitant au centre-ville. Le marché de la grande rue a tenu bon depuis plus de deux décennies malgré plusieurs tentatives de son démantèlement par les APC qui ont présidé successivement aux destinées de la commune. Cette fois, les nouveaux élus de la commune semblent déterminés à ne pas faire de concessions sur cette question.