Les habitants des localités rurales peinent à s'abreuver en cette période de grandes chaleurs dans la wilaya de Jijel. Souvent, c'est à dos d'âne que les gens vont chercher l'eau des puits ou des sources se trouvant souvent assez éloignées des habitations. Invité à la radio régionale de Jijel, le P/APC de Texenna a reconnu l'existence de ce problème dans la plupart des localités de la région du sud de la wilaya, car les potentialités sont mal exploitées. Les sources, dont regorge la commune n'arrivent pas à satisfaire les besoins de la population car elles se tarissent au mois de juillet et août. La situation est vécue de la même manière ailleurs, dans les autres régions ou même les habitants, des endroits les plus connus par la fraîcheur de leur eau de source, trouvent d'énormes difficultés à s'alimenter en ce précieux liquide. Récemment, la population de Mechat, dans la commune d'El Milia, a fait part des difficultés rencontrées quotidiennement pour se procurer de l'eau. La commune de Settara, à l'est de la wilaya, n'est pas pas mieux lotie, puisque ses résidants sont confrontés aux mêmes aléas. A Bordj Ali, un village relevant de cette commune, des citoyens font état d'un manque d'eau criard, depuis le début de cet été. A Ouled Yahia, en dépit des assurances du maire, selon lesquelles des projets dans ce sens ont été réalisés, les habitants se montrent méfiants et parlent carrément de crise d'eau. Mais il faut aussi signaler que même certains quartiers du chef-lieu de wilaya souffrent depuis quelques semaines de la rareté du précieux liquide dans les robinets. On citera, à ce propos, Harraten, Camp Chevalier et Rabta. A Harraten, par exemple. à l'est de la ville, les étages supérieurs des habitations ne reçoivent plus d'eau et la même situation est relevée au niveau des immeubles de la cité Camp Chevalier, même s'ils n'étaient desservis, depuis plus d'un mois, qu'un jour sur deux, regrettent des habitants. Pendant ce temps, les autorités concernées disent prendre le problème «au sérieux» en évoquant les projets en cours de réalisation lesquels doivent mettre un terme au calvaire de ces populations. A ce titre, on croit savoir que ces projets portent sur la revalorisation de certaines sources et la construction de châteaux d'eau. Le barrage de Tabellout, à Texenna, et celui de Boussiaba, à El Milia, sont justement prévus pour résoudre ce problème, croit-on savoir.