La décision émanant de l'APC de Chaâbet El Ameur portant délocalisation du marché des fruits et légumes de la ville, a provoqué la colère et le mécontentement des commerçants. En effet, hier, les commerçants se sont rassemblés devant le siège de l'APC pour exiger l'annulation de cette décision et son report jusqu'à la fin du mois de Ramadhan. Les protestataires refusent de déplacer leurs marchandises vers un endroit, situé à proximité de la mosquée, à la sortie ouest de la ville. Ils réclament aux autorités l'aménagement de l'endroit situé en contrebas de l'actuel marché. Cette demande a été, selon eux, refusée par l'APC, car elle empêche, précise le P/APC, la réalisation de l'étude pour l'aménagement urbain du chef-lieu. Ce projet a bénéficié d'une enveloppe financière de 10 millions de dinars. La décision de l'APC de délocaliser ledit marché, s'inscrit dans le cadre de l'éradication des marchés informels lancée depuis une année dans la wilaya de Boumerdès, explique-t-on. Approché par nos soins, le P/APC de la ladite commune nous dira que « des poursuites judiciaires et administratives seront entamées à l'encontre des commerçants qui s'opposent à l'application de cette décision ». Par ailleurs, dans la soirée d'avant-hier, les forces de l'ordre sont intervenues, au niveau de l'agglomération du Sahel, sise à 3 km à l'est du chef-lieu de la commune de Boumerdès, pour mettre fin à l'anarchie créée par ces commerçants qui étalent leurs marchandises sur les abords de la RN24. L'intervention des forces de sécurité n'a pas été sans incidents puisque les commerçants se sont opposés énergiquement à cette opération. Notons aussi que ces marchands causent d'énormes embouteillages et perturbent la circulation automobile sur cette route. Il est à souligner que d'autres marchés informels sont érigés un peu partout sur le même axe routier, notamment sur la partie reliant la localité de Boumerdès à celle de Zemmouri. Les responsables de la wilaya ont décidé de délocaliser ces marchés lors du conseil de wilaya, tenu fin juin dernier, mais rien n'a été fait depuis.