Brezina est une ville très ancienne qui se trouve à 83 km au sud-est du chef- lieu de la wilaya d'El Bayadh et à 710 km d'Alger. Les gravures rupestres, les grottes, les fossiles (empreintes de dinosaure) que renferme la région, sa belle oasis, ses 30 000 palmiers et le ksar de bent El Khass (princesse des Beni Hillal) constituent des atouts majeurs pour son développement touristique. On y trouve surtout de grandes falaises sculptées naturellement par la succession des temps qui nous rappellent le célèbre Monument Valley de l'Arizona (USA). Certaines formes ressemblent à des visages humains, d'autres à des animaux comme le fameux sphinx de Gizeh (Egypte). Dans ce décor « pharaonique » et à la far west en même temps, le visiteur de Brezina voyagera sans doute grâce à son musée à ciel ouvert, œuvre exclusive de la nature à travers l'espace et le temps et se sentira à la fois au pays du Nil et des Amérindiens (indiens d'Amérique). La beauté fort naturelle du site et le silence religieux qui y règne ouvrent les voies sublimes à l'évasion vers d'autres dimensions…Lors d'une virée qui nous a conduits sur place, la vieille carcasse d'un camion posée non loin des falaises a attiré notre attention. Il s'avère qu'elle appartenait à un général français durant l'époque coloniale. Ce dernier a été tué lors de la bataille des Tiartis et l'engin est toujours là, à l'endroit même de sa mort afin de perpétuer le souvenir d'« une glorieuse victoire » pour toute la région. Malheureusement, Brezina semble ignorée par les pouvoirs publics. Dépourvue d'hôtel pour accueillir ses hôtes, son APC manque aussi de personnel qui réponde à la vocation de la région comme des archéologues ou des spéléologues, et ce, pour les besoins de la recherche sur ses nombreux sites historiques et sa célèbre grotte. Son chef-lieu est dans un état lamentable. « Jusqu'aux années 1980, des touristes européens venaient en force à Brezina où le tourisme rimait avec découvertes et recherches scientifiques. Depuis les années 1990, les touristes se font désirer alors que notre localité recèle toujours des trésors inestimables », nous dit un habitant de cette localité, en nous informant que l'hôtel de la localité n'est plus fonctionnel depuis une dizaine d'années. A Brezina, en dehors de l'élevage ovin, caprin et camelin et contrairement à ce que l'on pense, la terre est très généreuse et presque tout peut y être cultivé, même le tournesol, la cacahuète et le coton. L'on atteste par exemple que la vigne de Brezina est d'un volume plus important que celle du nord. « Une terre bien travaillée peut donner jusqu'à 120 d'orge par hectare alors que la moyenne nationale ne dépasse pas les 20 pour la même superficie », insiste un agronome de la région. Les autorités locales proposent une superficie de 946 ha, située au lieudit Dhayet El Begra (plaine de la vache) pour son exploitation agricole dans le maraîchage ou la céréaliculture. Plusieurs points d'eau alimentés à partir du barrage de Larouia, avec une forte pression, ont été installés pour faciliter l'irrigation. L'agriculteur n'a pas besoin de recourir à l'électricité pour avoir une quantité d'eau suffisante. L'agriculture a sans doute de beaux jours devant elle à Brezina vu les potentialités existantes.