Aujourd'hui, la «révolte des tentes» secoue quelques villes du pays, notamment la capitale israélienne. Samedi dernier, ils étaient entre 100 000 et 150 000 protestataires à défiler à Tel-Aviv, scandant leur exaspération face à l'explosion des prix des logements. «Le peuple exige la justice sociale», entend-on dans les rues de la capitale. Un récent sondage indiquait que plus de 80% de la population soutenait ces actions. Les porte-parole du mouvement ont lancé hier un appel à des manifestations de masse pour demain à Tel-Aviv. Le mouvement compte bien durcir ses actions, estimant que «le gouvernement ne nous écoute pas». Stav Shafir, représentante du mouvement, a déclaré que la nouvelle loi sur les logements votée mercredi par le Parlement «n'a fait qu'aggraver les choses». En effet, cette loi, qui vise à accélérer la mise en œuvre de projets de construction, est supposée augmenter l'offre et baisser les prix. Une tentative d'apaisement gouvernemental ratée : les contestataires estiment au contraire que cette loi ne profitera qu'aux gros entrepreneurs, et risque de causer des dommages environnementaux. Benjamin Netanyahou a, quant à lui, déclaré vouloir éviter «de prendre des mesures irresponsables, précipitées et populistes», pouvant mener à la banqueroute et au chômage de masse.