A l'approche de la rentrée sociale et de l'Aïd El Fitr, le commerce informel à Tébessa ne cesse de prendre de l'ampleur. Toutes les grands artères de la ville, y compris l'esplanade de la place Karnaut, au centre-ville, ont été prises d'assaut la semaine dernière par des vendeurs à la sauvette. Des étals et des tentes ont été installés, empêchant la circulation des piétons ; ces commerçant ambulants qui investissent anarchiquement les lieux publiques proposent des produits de tout genre aux passants, imposant ainsi une concurrence déloyale aux commerçants légaux, ce qui n'a pas manqué de créer une véritable tension, laquelle génère, quotidiennement, des prises de bec qui prennent souvent des tournures inattendues entre les rivaux. Dans une pétition signée par une quarantaine de commerçants détenant registre de commerce, adressée aux autorité compétentes (dont El Watan a reçu une copie), et qui paient régulièrement leurs impôts, ceux-ci dénoncent, d'une part les conséquences de ce type de commerce, qui est à l'origine de l'encombrement, la saleté, l'insécurité et surtout la prolifération les produits contrefaits, et d'autre part l'absence totale des services de l'APC, censés gérer ces lieux publics, encourageant la vente anarchique par leur passivité.