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Rami Nakhle, témoin d'une répression à huis clos

Rami Nakhle a son ordinateur sur les genoux. A côté de lui, un lit et une table où traînent des restes de nourriture, témoins d'une nouvelle journée passée à travailler. Le cyberdissident visionne les vidéos des dernières manifestations avant de les publier sur les réseaux sociaux. Dans un pays fermé aux équipes de télévision, il fournit également des images aux chaînes du monde entier.
Des risques bien réels
«Tu ne peux pas voir l'injustice en face de toi et garder le silence. Tu dois t'impliquer. Au fil du temps, tu prends part à ce qui se passe et tu sais que tu es du bon côté. C'est ce qui nous donne la force de continuer», explique Rami Nakhle, dans son appartement tenu secret. Pour rencontrer l'activiste, il faut d'abord prendre un taxi qui fera plusieurs détours avant d'être confié à un intermédiaire. La guerre a beau être virtuelle, le risque est bien réel. «A Beyrouth, je ne suis pas en sécurité. Mais je sais aussi que mes amis en Syrie prennent plus de risques que moi. Je l'accepte.» Ces dernières semaines, les moukhabarat, les services secrets syriens ont plusieurs fois menacé sa famille. «Ils savent que je suis au Liban. Je ne reste jamais plus de deux semaines au même endroit.»
Cyberactiviste de la première génération
A 28 ans, cet ancien étudiant en sciences politiques a commencé sa carrière d'opposant sur internet. En 2006, la mort de l'une de ses amies, tuée par son frère pour une question d'honneur, a ébranlé la confiance qu'il portait au régime de Bachar Al Assad. Scandalisé par l'acquittement du meurtrier sorti après six mois de prison, il se crée un personnage sur la Toile : Malath Aumran. Et rentre en contact avec un groupe de défense des droits des femmes. En mai 2010, Rami Nakhle est interrogé des dizaines et des dizaines de fois par la police. Début 2011, l'étau se resserre. Il se sent menacé. Une nuit, il paie des contrebandiers pour fuir vers le Liban. A son arrivée, il crée un réseau d'échange d'informations alimenté aujourd'hui par une poignée de cyberactivistes. «Nous nous connaissons personnellement. Chacun a la responsabilité de couvrir les événements de son secteur. Nous faisons partie de la première génération de cyberactivistes syriens», précise l'opposant. Pour le moment, leur réseau parvient à déjouer les contrôles du gouvernement syrien grâce à des serveurs proxys hébergés à l'étranger.
«Le régime tombera»
A Beyrouth, Rami Nakhle vit en tant que journaliste. Son espace de travail se résume à une salle de presse virtuelle où il est connecté jour et nuit, malgré la qualité médiocre de la connexion libanaise. «Dans chaque ville où il y a des manifestations, nous avons un comité central. Tous les jours, ces comités font un rapport et nous les font parvenir.» Rami Nakhle n'a plus qu'à diffuser l'information. Pour cela, il dispose d'une armée d'internautes volontaires prêts à traduire les dépêches en anglais pour les médias du monde entier. «Nous avons gagné en crédibilité. Maintenant, ce sont eux qui nous appellent directement», assure-t-il. Les images que Rami Nakhle reçoit sont violentes. Il y a beaucoup de morts et de blessés. Au total, les ONG estiment que la répression en Syrie a tué 2000 personnes en 5 mois, dont plus de 1600 civils. Mais le dissident ne désespère pas. «Chaque nouveau mort accroît la colère de la population. Le changement est en marche. Le régime tombera», conclut-il, confiant, avant de filer. La chaîne Al Arabiya l'attend pour une nouvelle interview.


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