Créé en 2007, le comité des donneurs de sang bénévoles de la daïra de Boghni, est la seule structure du genre, à être affiliée à l'association des donneurs de sang de la wilaya de Tizi Ouzou. « Il est prévu la création de deux autres comités, l'un à Azazga, et l'autre à Draâ El Mizan, mais pour l'heure seul le comité de Boghni est opérationnel », nous dit M. Bouzidi Hocine, président du comité des donneurs de sang de Boghni. Cet organisme à caractère humanitaire et d'utilité publique est arrivé en l'espace de deux courtes années à tisser, grâce à un travail de sensibilisation et d'information tous azimuts, près d'un millier de donneurs, prêts à répondre à tout moment à l'appel du cœur pour sauver des vies humaines. « Nous avons pu aider une centaine de malades, dont les familles nous ont sollicité, à ce jour ; en plus de notre étroite collaboration avec l'EPH », ajoute M. Bouzidi, qui est aussi un ancien membre actif du Croissant-Rouge de Boghni. Parmi les objectifs que se trace le comité, il y a la sensibilisation et l'information sur le don du sang ; l'approvisionnement des hôpitaux en sang ; la lutte contre les maladies transmissibles par le sang ; et enfin la réalisation d'une cartographie des différents groupes sanguins de la daïra. « Si nous arrivons à dresser une cartographie dans tous les villages et communes, notre intervention sera plus efficace, en ce qui concerne surtout les groupes sanguins rares. Nous pourrions alors alimenter non pas l'EPH de Boghni seulement, mais toute la wilaya, en cas de besoin », affirme-t-il, avec assurance et détermination, ce qui est malheureusement insuffisant. « Notre équipe de 4 bénévoles active dans un siège appartenant à un bienfaiteur. Sans la moindre subvention depuis sa création, le comité ne peut même pas se doter d'une ligne téléphonique, pourtant indispensable pour contacter les donneurs, ni même payer ses factures d'électricité, encore moins offrir une collation pour encourager les citoyens à offrir un peu de leur sang », regrette le président du comité, qui se rappelle de la promesse, non encore tenue, du ministre de la Solidarité nationale, de leur venir en aide. « Plus que tout, nous avons besoin d'un moyen de transport pour ramener, en cas d'extrême urgence, nos donneurs, résidant souvent dans des villages aux reliefs accidentés ».