Bien qu'il soit opérationnel depuis quatre ans, le Centre d'enfouissement technique des ordures (CET) tarde à être doté d'un organe de gestion comme le prévoient les textes régissant ce type d'infrastructure relevant du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. La délibération y afférente a été pourtant approuvée par l'assemblée populaire de wilaya en 2008 et transmise aux ministères concernés (Intérieur, Finances et MATET). Contactés hier, les services concernés affirment ne détenir aucune information sur la suite réservée à ce courrier. Il était prévu la création d'un Etablissement public à caractère public et commercial (EPIC) qui aura à gérer cet investissement de 26 milliards qui devait prendre en charge les déchets ménagers de six communes. Or, il n'assure que le traitement de ceux des agglomérations du chef-lieu dont le volume dépasse les 400 t/jour. En attendant une éventuelle solution, le CET continue à être géré par les services de l'APC de Chlef qui ont également à charge l'enlèvement et le transport des ordures. L'opération, à en croire des élus, coûte excessivement cher à la collectivité, en termes de frais de gestion et de mobilisation des moyens humains et matériels. Situé à 5 km à la sortie ouest de la ville, au lieudit Meknassa, le centre en question est déjà saturé au niveau de la première lagune (un trou de plusieurs mètres de diamètre). Cela a obligé les services de l'environnement à lancer une deuxième lagune juste à côté avec des moyens financiers supplémentaires. Les riverains se sont plaints notamment des fuites du liquide des ordures compressées sur des terres agricoles et non loin d'un forage d'eau. Les services de prévention de la santé ont tiré la sonnette d'alarme et la direction de l'environnement s'est contentée, quant à elle, de minimiser les dégâts.