Jamais la ville d'Oran n'a bénéficié d'autant de projets de grande envergure, à l'image des nouveaux équipements en voie de réalisation pour accueillir dans les normes le grand rendez-vous international du gaz, le « GNL 16 », prévu en avril 2010 sur le site grandiose de la frange maritime d'Oran-Est. Un autre projet qui viendra remettre un peu d'ordre dans le secteur du transport urbain voué à l‘anarchie : le tramway qui relira le centre-ville aux instituts, universités et cités universitaires de l'USTO et de l'agglomération d'Es-Senia. Il y a aussi ces nouvelles cités d'habitat anonymes qui émergent des faubourgs de Khemisti jusqu'à la limite territoriale de Hassi Bounif. A Oran, même le réseau d'alimentation en eau potable, datant de l'époque coloniale, a bénéficié d'un plan de réhabilitation confié à la société espagnole SEOR qui a choisi la principale artère, la rue Larbi Ben M'hidi pour démarrer les travaux samedi dernier, journée de repos hebdomadaire. Les travaux seront lancés également au niveau de l'artère parallèle, la rue Khemisti, la rue Latrache Mohamed (ex-colonel Moll), la rue Elrazi (Ex-Murat) et dans le quartier de Sidi El-Houari, à la place Boudali Hasni (ex-Kleber). Cependant, tous ces acquis qui vont redorer le blason de la ville d'Oran sont générateurs d'une pagaille qui régnait au niveau de la circulation automobile. Au centre-ville, le désordre était indescriptible pour ne pas dire insupportable pour les piétons, agressés par les décibels des klaxons et le ronflement des moteurs sans parler de la pollution et la chaleur suffocante de ces longues journées de jeûne. En fait, à Oran, la circulation automobile connaît de sérieux problèmes depuis plusieurs années, avec l'avènement de la politique de privatisation du transport public qui a favorisé l'arrivée sur le marché d'une nuée de transporteurs n'ayant aucune attache avec la profession. L'extension urbaine aidant, la multiplication de nouvelles lignes, avec l'apport de nouveaux cars conduits par de jeunes chauffeurs sans expérience et le plus souvent indisciplinés, a favorisé cette anarchie vécue du matin au soir. Cette nouvelle situation née de la multiplication de projets qui donnera un statut de capitale régionale à la cité de Sidi El-Houari n'est pas sans créer des désagréments qui empoisonnent le quotidien des Oranais. Pourtant, il suffit de quelques petites initiatives pour améliorer la circulation automobile en commençant par réparer les feux de signalisation, réguler le flux des véhicules aux accès et aux sorties de la route du port, par exemple, poser les plaques de signalisation routière et surtout les plaques directionnelles, dissuader une catégorie de chauffards qui confondent la conduite auto et le rodéo et tous ceux qui ne respectent pas les règles les plus élémentaires du code de la route, mettant la vie d'autrui en danger. Les macabres statistiques fournies par les services de la sécurité routière sont révélatrices de ce lamentable tableau. Au fait, Oran dispose-t-elle d'un technicien spécialisé dans la circulation routière ? La ville dispose-t-elle d'un plan de circulation fiable ?