L'Algérie, sous la houlette de Rabah Saâdane, a encore une fois fait parler d'elle grâce à une victoire, non sans peine certes, mais amplement méritée face à une équipe qui est venue jouer sa dernière chance de qualification pour le Mondial sud-africain. Les Zambiens ont fait le match qu'il fallait et ils ont bousculé à maintes reprises le onze national. Ce scénario nous rappelle étrangement les éliminatoires du Mondial mexicain où les Verts, menés à l'époque par le stratège Rabah Madjer, avaient sué sang et eau pour venir à bout de leurs invités. Malgré le but hâtif de Bensaoula, le onze national a été malmené par les Chipolopolo au point où ils ont eu droit aux encouragements des milliers de supporters algériens ayant rempli comme un œuf le stade du 5 Juillet. Il a fallu attendre la fin du match pour voir Madjer débloquer la situation et inscrire un deuxième but. Au match retour, les Verts se sont imposés par 1 à 0 à Lusaka et se sont qualifiés au dernier tour face à la Tunisie. Vingt-quatre ans après, l'histoire se répète mais en sens inverse puisque les camarades de Matmour se sont imposés à Chililabambwe (2-0) puis à Blida (1-0). Les Fennecs sont désormais plus que jamais proches du Mondial car cette fois, ils affronteront le Rwanda le 11 octobre, dans une rencontre, a priori facile. Aux deux époques et avec deux générations différentes, l'artisan principal de ces exploits s'appelle Rabah Saâdane, qui n'a jamais perdu contre ce même adversaire. En plus des 4 matches pour les Mondial 1986 et 2010, l'Algérie a fait match nul contre la Zambie (0-0) lors de la CAN 1986 qui s'est déroulée en Egypte et gagné quatre ans auparavant par 1-0 lors de la CAN 1982 en Libye, alors qu'il était adjoint du Russe Rogov. En 5 matches en tant que premier responsable à la barre technique, Saâdane en a gagné autant face à un adversaire qui désormais lui sourit bien.