Le père soutient que, dans un premier temps, son fils gravement brûlé au 3ème degré a été évacué en urgence à l'hôpital «240 Lits» de Béchar. Mais comme ce dernier ne dispose pas d'équipements adéquats pour les premières urgences et soins préliminaires, il a été décidé de son évacuation vers la ville d'Oran. Mais, indique-t-il, au lieu d'être accompagné par un personnel médical qualifié de l'hôpital, ce sont le frère et l'oncle stagiaires du corps paramédical du brûlé qui l'ont transféré en une journée caniculaire à bord d'une ambulance dépourvue de moyens de climatisation mise à leur disposition par l'établissement hospitalier. «L'évacuation de mon fils Smaïl vers le CHU d'Oran dans des conditions chaotiques a contribué à aggraver son état, à accentuer ses souffrances et à provoquer finalement son décès en cours de route», s'insurge le père. «J'ai dressé plusieurs lettres aux autorités du pays pour dénoncer le laxisme et la négligence des gestionnaires de l'hôpital», clame encore le père de ce jeune homme qui a délibérément commis ce geste fatal à Kénadsa dès qu'une famille voisine lui avait annoncé le refus de lui accorder en mariage la main de sa fille.