Blouses blanches et roses pour les filles et bleues pour les garçons, cartables Barbie, Spiderman, pour les plus jeunes, sacs « in » réservés aux collégiens et aux lycéens… Listes des articles scolaires en main, les éducateurs de SOS Village d'enfants s'affairent dans les ateliers du village de Draria, à équiper les cartables selon les classes des enfants du village. Même les enfants s'en donnent à cœur joie pour finir cette tâche avant le jour J, demain. Présent en Algérie au lendemain du séisme d'El Asnam, SOS Kinderdorf International (SOS-KDI), dont le premier village a été créé en 1949, à Imst, en Autriche et se spécialise depuis 1992 dans l'accueil et la prise en charge des enfants privés de famille, ou en difficulté. Cette frange de la population bénéficie d'un foyer familial dans une maison composée d'une mère SOS, d'une tante et de frères et soeurs dont l'âge ne dépasse pas 15 ans. A partir de cet âge, les filles sont séparées des garçons pour habiter dans des « appartements encadrés » avec un tuteur/tutrice. C'est à l'âge de 20 ans que les enfants du village quittent le cocon familial pour s'installer dans des appartements indépendant externes au village, loués par SOS-KDI. En outre, les enfants du VESOS sont scolarisés dans des écoles normales à Draria. Gérard Aissa Ruot, représentant de SOS-KDI en Algérie, chapeaute la distribution des besoins de la rentrée, offerts par des citoyens, des entreprises privées et publiques. « Nous recevons à chaque occasion des dons de la part de particuliers et d'entreprises qui n'hésitent pas à faire preuve de générosité pour rendre le sourire à ces enfants », affirme-t-il. En dépit des aides perçues par le village, la demande de trousseaux scolaires demeure insatisfaite avec 150 enfants du VESOS dont 44 au primaire, 48 au moyen et 30 au lycée. Quant au programme de renforcement de la famille (PRF), 310 enfants sont recensés. « Nous avons adressé des demandes aux institutions locales, dont le ministère de l'Emploi et de la Solidarité Nationale afin d'apporter une aide au centre d'accueil, c'est resté lettre morte. »