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Qui kidnappe qui ?
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2011

Dans une conférence de presse animée à sa libération, M. Belmouhoub avait relaté les conditions de son rapt, le 23 octobre dernier, et mis en cause nommément des éléments du général à la retraite Khaled Nezzar, révélant que ces derniers lui avaient demandé de retirer la plainte qu'il avait déposée contre l'ancien ministre de la Défense nationale ; ce qu'il avait refusé catégoriquement de faire.
La réaction de la justice, plus d'une quinzaine de jours après le kidnapping de M. Belmouhoub et sa libération, ouvre de nouvelles pistes pour tenter de comprendre qui est le commanditaire de cet agissement qui s'apparente à un acte de banditisme en bonne et due forme dans la mesure où l'interpellation de la victime s'est faite en totale violation de la loi. Il n'y a eu ni plainte ni mandat d'amener délivré par la justice contre M. Belmouhoub.
Lorsque la presse avait fait état de sa disparition forcée sur la foi de témoins oculaires qui avaient assisté à son kidnapping par des hommes roulant en Caddy de couleur blanche, les premiers soupçons étaient tout naturellement dirigés contre le pouvoir ou, du moins, certains cercles du pouvoir que cet ancien interné des camps du Sud pourrait déranger du fait de son activisme pour faire juger et condamner, devant les juridictions internationales, des responsables politiques et militaires ayant exercé durant la décennie noire. D'autant que l'incident coïncidait avec l'interpellation, quelques jours plus tôt, du général Nezzar en Suisse, suite à une plainte déposée contre lui par des militants de l'ancien parti dissous.
En annonçant l'ouverture d'une enquête judiciaire contre X, le communiqué du tribunal de Sidi M'hamed évacue la thèse d'une interpellation légale et officielle inspirée d'en haut sous couvert de la justice.
Une mise au point qui conforte les assertions de M. Belmouhoub qui accuse des forces extrajudiciaires d'être à l'origine de son rapt pour le faire taire. La promptitude de la justice à lever le doute sur la responsabilité de l'Etat dans ce rapt qui a certainement dû faire jaser dans les chancelleries étrangères, où le regard porté sur la question du respect des droits de l'homme est déjà loin d'être élogieux, ne doit pas faire oublier pour autant la défaillance de l'appareil judiciaire dans la gestion de ce cas gravissime d'interpellation extrajudiciaire. En plus de la lenteur dans la réaction du tribunal, qui est intervenue une dizaine de jours après le dépôt de la plainte, la question demeure posée de savoir pourquoi la justice ne s'est pas autosaisie pour ouvrir une enquête judiciaire dès que l'affaire avait été portée sur la place publique par la presse.
Chose qui aurait pu donner plus de poids et de crédit à l'action judiciaire qui vient d'être diligentée. Cette réaction quelque peu tardive et forcée a contribué à alimenter le doute et la confusion dans les esprits quant aux motivations réelles ayant inspiré le communiqué du tribunal de Sidi M'hamed. Beaucoup estiment en effet que ce qui a fait réagir la justice, c'est moins la quête de la vérité que ce souci de plaider l'innocence quant à toute lecture ou interprétation qui pourrait être faite de ce rapt qui suggérait, en l'absence de toute réaction officielle, qu'il était l'œuvre des services. La justice n'a pas pour habitude de se fendre de communiqués chaque fois qu'elle est interpellée publiquement par un justiciable dans des affaires dans lesquelles se trouve impliquée, à tort ou à raison, la responsabilité de l'Etat. Maintenant que le doute est levé par la justice sur l'existence de tout lien entre le pouvoir et cette affaire, il reste à savoir si l'enquête judiciaire ouverte sera menée à son terme et si les commanditaires de ce rapt, qui nous rappelle une sinistre période que l'on croyait révolue, seront identifiés et confondus devant la justice. Le cas échéant, les partisans du «qui tue qui ?» et du «qui kidnappe qui ?» auront à leur crédit de nouveaux arguments, de poids, qu'ils ne se priveront pas de verser aux dossiers des plaintes déposées devant les juridictions étrangères.


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