Il prend acte de l'enquête ouverte par le parquet d'Alger sur son enlèvement Noureddine Belmouhoub sollicite l'aide de Trial El Watan, 10 novembre 2011 Le porte-parole du Comité de défense des ex-internés des camps de sûreté du Sud, Nourredine Belmouhoub, demande à l'association suisse Trial de porter plainte en son nom contre le général Khaled Nezzar devant les juridictions helvétiques. M. Belmouhoub nous a affirmé, hier, l'envoi d'une procuration à l'association Trial. Basée à Genève, en Suisse, cette dernière milite contre l'impunité des responsables des crimes de guerre et des graves atteintes contre l'humanité, présentation qu'on peut lire sur son site web. La plainte portée contre l'ex-membre du Haut Comité d'Etat (HCE), Khaled Nezzar, en 2001, pour internement dans les camps du Sud sera donc, 10 ans après, soulevée en dehors du territoire national. Nourredine Belmouhoub explique : «Khaled Nezzar était responsable des déportations dans les camps du Sud, puisqu'il était ministre de la Défense.» Ces camps étaient implantés aux alentours de Reggane, région irradiée en raison des essais nucléaires français effectués à partir de 1957 jusqu'à la fin des années 1960. Mais comment la justice suisse peut-elle être capable de traiter des affaires d'extranationaux ? Dans une déclarations faite à Suisseinfo, le conseiller juridique de Trial, Bénédict De Moerloose, rappelle : «Depuis le 1er janvier 2011, les crimes contre l'humanité ont été introduits dans le droit pénal suisse… L'exigence légale que l'accusé ait des liens étroits avec la Suisse a été abandonnée. Toute personne accusée de crimes de guerre graves qui transite par la Suisse ou qui planifie de le faire peut être soumise à une enquête criminelle.» La procuration, dont nous détenons une copie, permettra donc à Trial de saisir de nouveau la justice suisse. Défendant la cause de deux Algériens se disant victimes de torture au début des années 1990, lorsque Khaled Nezzar occupait le poste de ministre de la Défense (1991-1993), Trial a porté plainte contre le général en retraite en octobre dernier. Par la suite, se retrouvant à Genève à titre privé, le ministère public de la Confédération (MPC) avait auditionné, le vendredi 21 octobre, Khaled Nezzar pour répondre des accusations de «suspicions de crimes de guerre». Par ailleurs, victime d'un enlèvement, le 23 octobre, puis libéré 3 jours plus tard, M. Belmouhoub prend acte de l'ouverture d'une information judiciaire par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, suite à sa plainte déposée contre X au parquet général près la cour d'Alger le 30 octobre, pour enlèvement et séquestration. Jusqu'à présent, personne ne sait par qui Noureddine Belmouhoub a été kidnappé. Mehdi Bsikri