L'étoile de Nedjma, l'opérateur multimédia de téléphonie mobile en Algérie, a brillé jeudi dernier lors d'une sahra sous la kheïma, au club de tennis de Sidi Fredj. Le but était de partager un moment de convivialité et de détente dans une ambiance artistique et ramadanesque. C'était un moyen de clôturer une journée de jeûne en beauté et pimenter les week-ends. Si Nedjma a choisi cette ambiance, c'est parce qu'elle veut se rapprocher de l'authenticité des traditions algériennes. Autour de gâteaux orientaux, de l'incontournable kalb el louz et du traditionnel thé, les discussions ont été animées. Certains invités ont fumé le narguilé, encensé par un tabac parfumé et agréable aux narines. Appelé aussi « chicha », il fait des adeptes parmi nos concitoyens. Voilà une tradition qui commence à s'implanter chez nous ! Cependant, cet engouement ne semble pas nouveau ; déjà au XIXe siècle, on se réunissait autour de cet objet. Le courant orientaliste fortement représenté dans les milieux artistiques contribue sans aucun doute au développement de cette mode. Le peintre Eugène Delacroix immortalisa en 1834, avec sa toile Femmes d'Alger dans leur appartement, un phénomène très en vogue dans les habitudes des Algériens pendant la période ottomane. Une manière de vivre qui s'estompa pendant la domination française pour finalement disparaître. Dans une ambiance agréable, les invités ont apprécié les rythmes de la musique diwan, du jazz Casbah et de la zorna du groupe folklorique Saâda Ouled Naïl de Bou Saâda. Le diwan est un concert, une fête, un échange où la musique « soigne nos esprits et efface nos maux ». Elle constitue une source toujours renouvelée d'inspiration spirituelle. Pour le plus grand plaisir des spectateurs, les Ouled Naïl ont interprété leurs danses particulières et rythmées qui n'ont subi aucune influence puisque conservées dans les montagnes qui les ont vu naître. Ils nous ont transportés, par leurs gestes dans la « cité du bonheur ». Des femmes minces et drapées dans des voiles de couleurs chatoyantes évoluaient autour des danseurs. Leur danse était une marche douce que rythme un coup de talon faisant sonner les anneaux des pieds. Nedjma met à profit le Ramadhan pour renforcer ses liens avec ses partenaires à travers ce genre d'événement et démontrer que le hilal cohabite bien avec l'étoile. Leur union fait même des étincelles...