Le monoxyde de carbone a frappé de nouveau et a emporté un jeune couple. Deux personnes sont décédées par asphyxie suite à l'inhalation de monoxyde de carbone (CO) émanant d'un chauffe-bain, samedi soir, à Raïs Hamidou, a-t-on appris hier des services de la Protection civile de la wilaya d'Alger. Ces derniers ont enregistré, samedi, «la mort de deux personnes, un homme et son épouse, âgées respectivement de 30 et 26 ans, asphyxiées par le CO émanant d'un chauffe-bain à l'intérieur de leur domicile, dans la commune de Raïs Hamidou (ouest d'Alger)», a précisé le lieutenant Sadek Kamel. Les corps des deux victimes ont été transférés à la morgue de l'hôpital de Baïnem, ajoute la même source. Rappelant la nécessité de faire preuve de vigilance concernant ce type d'accident, M. Sadek a appelé les citoyens à respecter les normes de sécurité lors de l'utilisation des équipements fonctionnant au gaz et à les contrôler périodiquement afin d'éviter des accidents similaires. A chaque saison hivernale, les familles sont endeuillées par ce genre d'accidents, qui, pourtant, peuvent être évités. Pour ce faire, il suffit de se conformer aux orientations et conseils des organismes, tels que Sonelgaz et la Protection civile. Chaque année, des campagnes de sensibilisation liées aux risques du monoxyde de carbone sont organisées au niveau des places publiques, des mosquées et des établissements scolaires. Cependant, les citoyens continuent à faire preuve de laxisme. Les campagnes de sensibilisation organisées par la Protection civile insistent, entre autres, sur la nécessité de faire appel aux professionnels pour la moindre réparation. Malheureusement, les bricoleurs occasionnels continuent d'installer les chauffe-bains dans les salles de bains, à boucher les moindres issues d'aération et à colmater les fuites de gaz avec du ruban adhésif, passant outre les normes les plus élémentaires de sécurité. Les drames comme celui de Raïs Hamidou ne seront pas jugulés tant que ce genre de comportements ne cessera pas. Par ailleurs, la responsabilité de certains importateurs d'équipements de chauffage n'est pas à exclure dans la survenue de telles catastrophes. Lors des années précédentes, ils ont inondé le marché d'appareils de chauffage non dotés de systèmes d'évacuation des gaz brûlés. Ces appareils continuent à être utilisés, en dépit de toutes les alertes données par la Protection civile. Actuellement, aucun organisme n'est en mesure de donner le nombre exact de ces appareils commercialisés pendant des années. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que malgré les campagnes de sensibilisation, nombre de ces appareils de chauffage sont encore utilisés, d'où la nécessité et l'obligation de les retirer complètement du marché et de sensibiliser les citoyens qui les utilisent encore, sur la nécessité de s'en défaire, car il y va de la préservation de leur vie et de celle de leurs enfants.