Les intempéries qui ont sévi durant le week-end sur une partie du territoire national ont provoqué d'importants dégâts matériels et perturbé la circulation routière au niveau des principales artères. Khamed Ammar, chef de daïra de Brida (wilaya de Laghouat) a trouvé la mort jeudi en fin d'après-midi emporté par la crue de l'oued Brida, selon des sources de la Protection civile. Revenant d'une tournée dans des écoles en prévision de la rentrée scolaire, il a été emporté par la crue alors qu'il se trouvait à bord d'un véhicule avec son chauffeur, sorti indemne de cet incident. Ces perturbations climatiques ont provoqué des infiltrations des eaux endommageant les vieilles bâtisses de certains quartiers populaires à l'instar du quartier Gharbia dans le centre-ville de Laghouat et le quartier Zegag El Hadjadj affectant les maisons en pisé (toub) et précaires dans la commune de Hassi R'mel. Quatre personnes ont trouvé la mort dans la nuit de vendredi à samedi après que leur véhicule eut été emporté par les crues de l'oued Hedjadj, commune de Mghrar (120 km au sud de la wilaya de Naâma). Auparavant une personne avait trouvé la mort après avoir été touchée par la foudre. La circulation routière a été perturbée, notamment sur la RN47 entre les communes de Asla (Naâma) et Chelala (El Bayadh) au lieudit Msif. Dans un communiqué, Sonatrach informe que « les fortes crues de l'oued M'zi (Laghouat), occasionnées par les intempéries, qui sévissent au sud du pays, ont provoqué hier aux environs de 1h la rupture de la canalisation de transport de GPL LZ1, reliant Hassi R'mel à Arzew, engendrant ainsi l'inflammation du gaz ». Selon les informations fournies par la firme pétrolière, « hormis l'endommagement d'une partie de la canalisation, l'incident n'a occasionné aucun dégât humain ou pollution de l'oued ». La compagnie nationale a ajouté, toutefois, que « pour des raisons techniques et de sécurité, le GPL s'échappant de la section endommagée restera en feu jusqu'à sa vidange complète ». Elle assure que « la situation est totalement sous contrôle » et que tous les moyens humains et matériels nécessaires sont « mobilisés pour le rétablissement de l'exploitation de l'ouvrage ». Les intempéries vont persister malgré quelques accalmies et s'étendront de la frontière algéro-marocaine jusqu'au nord des Oasis qui seront sujettes à des orages subits et qui peuvent être très violents, avait déclaré le chargé de communication de l'Office national de météorologie (ONM). Un bulletin spécial avait même été émis. Un internaute a souligné sur notre site web : « Dès l'annonce de la pluie par la météo, les habitants de Ghardaïa, traumatisés par les inondations du 1er octobre 2008 passé, sont sur le qui-vive. Lors des pluies actuelles, beaucoup de personnes ont déménagé pour habiter chez leurs proches loin de l'oued, notamment ceux habitant le bord. Le lit de l'oued (partie traversant la ville) est encombré continuellement par les détritus, sable, et à certains endroits, n'a que 5 m de largeur ! Une prochaine crue, qui arrive sans prévenir, pourra être détournée, suite à cette situation, et pourra inonder toute la ville ». Selon son témoignage, « malheureusement, l'Etat, malgré la catastrophe de l'année dernière, ne semble pas avoir retenu la leçon. La situation au niveau de l'oasis de Ghardaïa n'a pas changé depuis l'année passée, les ruelles sont encombrées et les travaux de remise en état n'ont pas été effectués faute d'indemnisation. Des milliers de dossiers dorment encore au niveau des différentes structures de la wilaya ».