Lancée par la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) en octobre 2008, la formule de crédit « Rfig » a permis aux agriculteurs de bénéficier de 6,84 milliards de dinars pour financer leurs projets. « Une année seulement après son lancement, le dispositif a permis d'accompagner 7555 clients entre agriculteurs privés, fermes pilotes, coopératives de céréales et entreprises publiques », selon le PDG de la BADR, Boualem Djebbar, interrogé par l'APS.Crédit sans intérêt, la formule Rfig a été initiée dans le cadre de l'application des dispositions de la loi d'orientation agricole et du programme du Renouveau de l'économie agricole et rurale. Par filières, la céréaliculture a capté l'essentiel des crédits octroyés avec 6707 crédits accordés pour un montant de 3,74 milliards de dinars, suivie de la filière élevage (hormis aviculture et bovin) avec 312 crédits d'un montant de 779,8 millions de dinars. La filière pomme de terre a bénéficié de 263 crédits pour 1,48 milliard de dinars, suivie de l'aviculture 126 crédits pour 558,8 millions de dinars. Interrogé par ailleurs sur la nouvelle mesure prise dans le cadre de la LFC 2009 relative au crédit bail (financement par leasing), il a expliqué que le dispositif prévu par cette loi exempte de la TVA les loyers versés dans le cadre de l'acquisition d'équipements agricoles locaux par crédit bail. Sont concernés par cette mesure, selon le PDG, tous les matériels agricoles, les matériels et équipements nécessaires à la réalisation des chambres froides et des silos destinés à la conservation des produits agricoles et à l'irrigation. M. Djebbar a souligné que cette mesure va booster ce nouveau produit, lancé en 2008 et permettra à la banque d'élargir la gamme finançable par crédit bail, limité jusqu'ici au machinisme agricole et au matériel d'irrigation, à d'autres créneaux. La BADR a financé, à fin juillet 2009, environ 1000 projets d'acquisition de tracteurs, de moissonneuses-batteuses et du matériel d'équipement, pour un coût total de 2,15 milliards de dinars, dont la part de financement de la banque a été de 1,21 MD de dinars. Concernant la mesure de paiement des importations par le crédit documentaire retenue par la loi de finances complémentaire 2009, le PDG de la BADR assure que sa banque accompagnera sa clientèle avec des modalités de paiement et de constitution de provisions adéquates notamment pour les entreprises de production. En matière des coûts des opérations, il précise que les opérateurs ayant la confiance de leurs fournisseurs peuvent négocier des credocs non confirmés, ce qui réduira davantage le coût du crédit.